Selon les données de la Banque centrale du Kenya, le déficit commercial du pays continue de se creuser, atteignant 1034 milliards de shillings (environ 10,09 milliards $) au cours de la période allant de janvier à novembre 2017. Contre 774,04 milliards de shillings (environ 7,56 milliards $) sur la même période en 2016.
L’aggravation du déficit commercial du Kenya, qui franchit pour la première fois la barre de 10 milliards $, est essentiellement la conséquence d’une forte hausse des importations, notamment de produits alimentaires, en raison de la sècheresse qui a frappé le pays. Mais également de la hausse des importations de produits pétroliers nécessaires au fonctionnement de l’économie.
Ainsi, les importations enregistrées, au cours de cette période, ont augmenté de 20,93% pour atteindre 1580 milliards de shillings (environ 15,43 milliards $), tandis que les exportations n’ont connu qu’une légère hausse de 3,37% pour se situer à environ 549,18 milliards de shillings (environ 5,36 milliards $).
A noter que les principales exportations du Kenya, essentiellement agricoles, telles que le café, le thé et les produits horticoles, ont été également affectées par cette grave sécheresse.
Une situation qui inquiète de nombreux analystes en raison de la pression ainsi exercée sur les réserves de change du pays. En effet, la forte demande de dollars en vue de financer les importations, oblige la Banque centrale du Kenya à intervenir, épuisant les réserves de change du pays.
Celles-ci ont ainsi chuté de 8,31 milliards $ (environ 856,85 milliards de shillings) début mai 2017 pour se situer à 7,10 milliards $ (environ 753,73 milliards de shillings) en novembre dernier. Le recul de ces réserves de change s’est même poursuivi en janvier 2018, affichant un niveau de 6,994 milliards $ (environ 715,77 milliards de shillings).
Avec agenceecofin