La Banque mondiale a approuvé vendredi un financement de $ 15 millions à la Côte d’Ivoire pour enrayer le déboisement et la dégradation des forêts, souligne le communiqué. Les financements proviennent du Fonds climatique d’investissement stratégique.
Ce Projet d’investissement forestier s’intéresse à la gestion durable des ressources dans les régions du sud-ouest et du centre du pays, c’est-à-dire, respectivement, dans l’actuelle et l’ancienne ceintures du cacao, souligne Fraternité Matin.
Les bénéficiaires directs de ce projet seront au nombre d’environ 345 000, des agriculteurs et des communautés tributaires de la forêt qui pourront ainsi exercer une activité indépendante ou travailler dans l’agriculture.
” Il s’agit du premier programme destiné à piloter la mise en œuvre de la politique forestière nationale, lancée en 2017, avec pour objectif une agriculture sans déboisement à l’horizon 2020. En conséquence, la pauvreté monétaire devrait diminuer dans les deux régions concernées, qui affichent un taux de déforestation élevé et qui ont des liens du fait de la migration des producteurs de cacao”, explique Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso et la Guinée avec résidence à Abidjan.
D’autre part, le ministère des Eaux et forêts à travers la Sodefor et avec l’appui de la Fondation néerlandaise IDH a initié un vaste programme de réhabilitation dans les forêts classées de Goin-Débé -qui connaît un taux de dégradation de 80%- et de Cavally (40% dégradé). Il s’agit dans l’une de recenser les chefs d’exploitation avec la cartographie de leurs parcelles agricoles afin de développer les cartes thématiques nécessaires pour la mise en œuvre d’une stratégie efficace de gestion des occupations agricoles. Dans la forêt du Cavally, l’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles de la Sodefor.