Ayant pris part au 30ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie, le président ivoirien Alassane Ouattara s’est envolé lundi pour un séjour en France, annonce le service communication de la présidence.
Avant son départ, le chef de l’Etat, se confiant à la presse, s’est félicité de la réussite du sommet qui a permis, selon lui, d’aborder les questions relatives à la mise en oeuvre de la réforme institutionnelle de l’Union africaine et à son financement. Cette réforme, a rassuré le président Ouattara, “doit permettre à notre organisation continentale d’être autonome et de pouvoir financer totalement son budget de fonctionnement ainsi qu’une partie de ses opérations de maintien de la paix, grâce à un prélèvement de 0,2% sur les importations éligibles au niveau des Etats”.
Il a également salué le choix du président rwandais, Paul Kagamé, l’initiateur de la réforme institutionnelle de l’Union, et a rendu un vibrant hommage au président Alpha Condé pour son mandat à la tête de l’organisation panafricaine.
“Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique”, tel était le thème du sommet qui a permis, a fait savoir le président Alassane Ouattara, de relever la volonté des dirigeants africains de mener leurs pays respectifs vers une meilleure gouvernance.
En marge de ce 30ème sommet de l’UA, s’est tenue une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, samedi, et au cours de laquelle les chefs d’Etat ont pris la décision de revenir à 15 commissaires au sein de la Commission contre neuf actuellement. Le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Brou, pourra compter sur un “Gouvernement de 15 membres” pour mener à bien sa mission, a conclu le président Alassane Ouattara qui s’est, par ailleurs, rendu sur le mausolée de l’ancien Premier ministre éthiopien, M. Meles Zenawi, décédé le 20 août 2012.
Le chef de l’Etat a salué la mémoire d’un “grand ami”, qui fut le bâtisseur de l’Éthiopie moderne, à travers notamment l’introduction du multipartisme, d’élections démocratiques et la mise en oeuvre du programme de privatisations de certains secteurs de l’économie de son pays, a-t-il déclaré.