Le consortium indo-chinois, qui a pour partenaire au plan local la Cameroon Automobile Industry Company (CAIC), ambitionne d’investir une enveloppe totale d’environ 92 milliards de francs Cfa dans ces projets pour lesquels, apprend-on, le gouvernement camerounais devrait mettre à disposition 900 hectares de terres dans les environs du port en eau profonde de Kribi.
Ce projet bénéficiera de la loi portant incitations à l’investissement privé au Cameroun, qui octroie des exonérations fiscalo-douanières aux entreprises sur une période allant de 5 à 10 ans, aussi bien pendant les phases d’installation que de production.
Environ 4620 emplois directs devraient être générés dans le cadre de ces projets, au cours des 15 premières années d’activités, apprend-on. Selon Manoj Khiyani, le DG de CAIC, «les premiers véhicules seront sur le marché dans environ un an et six mois».
Ce projet n’est pas le premier de ce type à être annoncée au Cameroun. Au cours de l’année 2006, en préparant le lancement de la société «Le Bus», spécialisée dans le transport urbain de masse dans la capitale camerounaise, la firme américaine Transnational Automotive Group (Taug), qui a depuis lors revendu ses actifs dans «Le Bus» à un investisseur zimbabwéen, avait déjà annoncé la construction d’une unité de montage de véhicules à Limbé, dans la région du Sud-Ouest. Mais, le projet n’a jamais vu le jour, Taug ayant par la suite cédé ses actifs dans le transport urbain au Cameroun.
Pour rappel, à cause du faible pouvoir d’achat des populations, le Cameroun est un grand consommateur de véhicules de seconde main généralement importés d’Europe, principalement en Belgique et en Allemagne.
Les véhicules neufs, jugés trop chers, sont généralement acquis par l’administration publique et les entreprises, qui sont les principaux clients des concessionnaires automobiles en activité dans le pays.
De ce point de vue, l’installation d’unités de montage de véhicules sur le territoire camerounais a toujours suscité beaucoup d’espoir, aussi bien chez les pouvoirs publics qu’au sein de la population, notamment en ce qui concerne la possibilité de voir les prix des véhicules neufs devenir plus abordables.
Cette situation, selon certaines analyses, devrait également contribuer à réduire le nombre d’accidents de la circulation recensés annuellement au Cameroun, une proportion importante desdits accidents étant la conséquence du mauvais état des véhicules, généralement importés à un âge assez avancé.
PME PMI MAGAZINE avec (Agence Ecofin)BRM