Entre 2010 et 2014, le gouvernement a créé plusieurs services publics personnalisés de l’État au regard de nombreux dysfonctionnements observés dans l’efficacité de l’action publique.
Cette volonté de réforme de l’administration était clairement exprimée par le Président de la République Ali Bongo Ondimba qui, à l’entame de son magistère voulait rendre le service public performant pour ne pas retarder la mise en œuvre de son programme politique. D’où la création des agences.
Instruit par le Chef de l’État, le Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet va mener la réflexion au sein du gouvernement. Ce 24 janvier, le comité de pilotage interministériel sur la rationalisation des services publics personnalisés (SPP) mis en place plusieurs mois après, a restitué ses résultats.
Le rapport relève, après examen et analyses, combien de fois les objectifs présidentiels ont malheureusement été dévoyés des années durant. Il s’en est suivi une floraison d’agences éloignées des objectifs du Président Ali Bongo Ondimba et une évolution vertigineuse de la masse salariale du fait des charges de personnel et de la quasi- absence de ressources propres etc.
Ainsi, pour le comité de pilotage, la rationalisation passe par l’identification des problèmes spécifiques, en proposant une démarche qui promeut une gestion axée sur la logique de résultats plutôt que celles des moyens. Elle passe aussi par la révision du cadre organique en adéquation avec les missions assignées à ces SPP.
Le rapport analytique recommande plusieurs pistes pour sortir des incohérences actuelles. Il s’agit notamment de rendre obligatoire la décision de la cour des comptes, en ce qui concerne le choix du modèle économique et l’opportunité de créer ou non un service public personnalisé.
Limiter à deux ans renouvelables, sur la base de la performance, la durée de détachement des fonctionnaires dans ces services. Au-delà, l’agent public qui souhaite y rester doit renoncer à sa qualité de fonctionnaire en démissionnant de la fonction publique.
Systématiser l’appel à candidature dans les choix des dirigeants des services publics personnalisés. Encourager la possibilité de ces services de générer eux-mêmes leurs ressources propres pour ne plus dépendre des subventions de l’État.
Enfin pour plus d’efficacité, le rapport soutien le principe de fusion ou regroupement de certaines agences, en raison de la proximité ou de la similarité de leurs activités.
Satisfait du travail du comité de pilotage sous la supervision du Ministre de l’Économie Régis Immongault Tatangani et du Ministre de la fonction publique Jean- Marie Ogandaga, le Premier Ministre a indiqué qu’en dépit de quelques amendements apportés pendant les échanges, le rapport est une « excellente étude qui permet un meilleur encadrement et renforcement de la viabilité desdites structures. » Il sera présenté au chef de L’État pour appréciation.