Vous en êtes à votre énième candidature rejetée et vous voilà tenté de combler ce trou de quelques mois sur votre CV par une expérience professionnelle imaginaire ou bien vous rajouter un diplôme ou une qualification tout aussi inventé. Mauvaise idée !
Vous avez envie de mentir sur votre CV pour optimiser vos chances ? Non, non et non ! Au-delà de l’immoralité, les conséquences peuvent s’avérer désastreuses. Tour d’horizon des risques que vous prenez si vous omettez la vérité.
1. Vous faire démasquer
Les recruteurs… recrutent. Et ils en ont vu beaucoup des CV trafiqués ! Ne vous leurrez pas, ce sont même des champions de la chasse aux incohérences et aux mensonges. Certes, il se dit que les recruteurs français ont tendance à vérifier moins systématiquement les informations que leurs homologues anglo-saxons. Une étude du cabinet Florian Mantione Institut avait même montré, en 2013, que les deux tiers des employeurs ne se donnaient pas la peine de vérifier les CV.
Mais cela est en train de changer. Il existe même des entreprises spécialisées dans cette recherche. En outre, avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, quelques recherches sur la Toile peuvent suffire à prouver que vous avez donné une fausse adresse ou menti sur votre âge. Inutile de préciser qu’une fois démasqué, vous pouvez dire adieu au poste convoité. Mais il y a pire…
2. Être blacklisté
Ne vous leurrez pas. Même concurrentes, les entreprises communiquent entre elles et les cabinets de recrutement font de même. Si votre mensonge est découvert, il y a de fortes chances que vous vous retrouviez blacklisté, c’est-à-dire inscrit sur une liste d’usurpateurs à ne surtout pas embaucher. Ainsi, vous réduisez vos chances d’accéder au poste visé, mais également à un emploi dans votre secteur.
3. Se ridiculiser à l’entretien
Votre CV “enjolivé” a franchi le cap de la première sélection et vous êtes convoqué à un entretien d’embauche. Vous avez inscrit “anglais courant” sur votre CV alors que vous n’avez que de vagues notions héritées de vos années lycée. Vous supposant bilingue, votre interlocuteur entame une conversation dans la langue de Shakespeare. Inutile de chercher un trou de souris, vous voilà complètement ridiculisé. De même si vous envisagez d’exagérer sur vos compétences techniques, n’oubliez pas que vous aurez très certainement en face de vous un spécialiste.
4. Être licencié
Imaginons maintenant que vous êtes passé entre les mailles du filet. Votre CV et ses mensonges vous ont permis d’être embauché. Vous n’êtes pas à l’abri ! Cela peut en effet vous valoir un licenciement pour faute grave (si votre employeur est magnanime) ou lourde. Dans le second cas, vous pouvez être renvoyé sans préavis et mettre un mouchoir sur d’éventuelles indemnités.
5. Et sur le plan légal ?
Excepté dans les domaines du droit ou de la médecine, un candidat qui a falsifié son CV ne peut pas être poursuivi et ne risque donc pas de sanctions juridiques. La loi du 31 décembre 1992 stipule que c’est au potentiel employeur de vérifier les informations qui figurent sur le CV.
source http://start.lesechos.fr/rejoindre-une-entreprise/conseils-candidature/mentir-sur-son-cv-quels-sont-les-risques-601.php?M4I0W4h5OCk3z2oD.99#xtor=CS2-11