Le surcoût des opérations militaires françaises extérieures devrait atteindre 1,2 milliard d’euros en 2015. Voici le détail des coûts opération par opération.
Le porte-avions Charles de Gaulle parti mercredi de Toulon, doit arriver ce week-end au large des côtes libanaises et syriennes avec ses 26 Rafale et Super Etendard.
Il rejoindra ainsi les forces aériennes françaises déjà engagées dans l’opération Chammal, l’un des 13opérations extérieures menées actuellement par la France et qui mobilisent au total plus de 7.000 hommes. Avec les 2.000 marins du groupe aéronaval, cet effectif atteint désormais 9.000 militaires.
1,2 milliard cette année
En 2014, le surcoût des Opex a été de 1,12 milliard d’euros. Pour 2015, le montant devrait atteindre 1,2 milliard selon Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Soit légèrement moins qu’en 2011, année de l’intervention française en Libye qui a représenté jusque là le maximum de dépenses militaires extérieures avec 1,25 milliard.
Le ministère de la Défense vient de transmettre aux parlementaires le détail des coûts par théâtre d’opérations. Logiquement, ce sont les opérations au Sahel, menées depuis 2014 qui jusqu’à présent nécessitent le plus de moyens matériels (3.500 hommes, 400 véhicules et 8 avions) et donc financiers avec plus de 560 millions pour 2015. La présence en Centrafrique reste également coûteuse: près de 150 millions.
Les frappes aériennes sur l’Irak et la Syrie montant en puissance ces derniers temps, leur coût pour 2015 atteindrait “seulement” 235 millions selon les prévisions initiales. Mais le retour du groupe aéronaval français sur zone pour la seconde fois cette année devrait faire monter rapidement la note.
Le Sahel plus coûteux que la Syrie
> Sahel (opérations Barkane, Minusma et Sabre):562 millions
> Syrie/Irak (Chammal): 235,7
> Centrafrique (Sangaris et Euramam): 156,7
> Liban (Finul): 67,5
> Afghanistan (Pamir): 34,4
> Guinée (Tamarin): 16,3
> Océan indien (protection navires de commerce): 6,3
> Mali (Eutm): 3,6
> Kosovo (Trident): 2,8
> Bosnie (Astree): 1,5
Source : rapport de Legge, Sénat, novembre 2015