Lors d’une expédition dans l’archipel norvégien du Svalbard situé à la limite de l’océan Arctique et de l’océan Atlantique, des scientifiques britanniques ont découvert des restes d’une forêt tropicale. Leurs découvertes ont été publiées dans un article pour la revue Geology.
Les fossiles d’arbres appartenant au groupe biologique Lycopodiophyta sont des représentants typiques de la flore équatoriale de la période dévonienne. A cet époque, ils ressemblaient à la fois aux palmiers et aux fougères.
Mais comment la flore tropicale a-t-elle pu vivre dans cette région? Ce mystère est expliqué par le fait qu’à l’époque dévonienne, l’archipel du Svalbard était situé sous des latitudes tropicales. Plus tard, la dalle tectonique qui portait cet archipel s’était déplacée dans les eaux de l’océan Arctique.
Avec les millions d’années écoulées, ces arbres se sont transformés dans les lits fossiles du charbon. Les chercheurs supposent que la période géologique dévonienne a été marquée par une chute importante du niveau de gaz carbonique dans l’atmosphère de la Terre de 15 fois. Cela a permis aux arbres de l’archipel de devenir plus hauts qu’ils ne l’étaient auparavant, quand leur hauteur maximale ne dépassait pas quatre mètres.