Le premier comprimé prescrit pour désensibiliser les personnes allergiques aux acariens vient d’être autorisé au Japon. Il est notamment composé d’extraits d’acariens.
ACARIENS. C’est le premier comprimé au monde utilisé pour désensibiliser les allergiques aux acariens, cet ennemi invisible qui, dès la fin de l’automne, revient en force, provoquant notamment des rhinites allergiques. Actair®(laboratoires Stallergène) offre ainsi une alternative aux gouttes qui ont elles-mêmes remplacé les injections sous cutanées. Le médicament sera commercialisé dans un premier temps uniquement au Japon où les deux causes les plus fréquentes d’allergies qui affectent 25% de la population sont les acariens et le pollen du cèdre du Japon. La date de sa commercialisation en Europe et aux Etats unis n’est pas encore connue.
Un comprimé composé d’extraits d’acariens…
Ce médicament, longtemps connu sous le nom de code STG 320, est un comprimé dit “d’immunothérapie sublinguale”. Il est composé d’extraits d’acariens, purifiés et calibrés. Il est aujourd’hui indiqué chez l’adolescent et l’adulte dans le traitement de la rhinite allergique si celle-ci est confirmée par des symptômes cliniques pertinents, un test cutané positif et/ou la présence d’anticorps IgE spécifiques aux acariens.
Selon les données communiquées par les laboratoires Stallergènes, Actair® a fait l’objet d’une étude clinique randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, sur une durée de 12 mois. Début 2014, Shionogi & Co. Ltd, le partenaire de Stallergènes, avait annoncé que les essais étaient concluants et réduisaient significativement les symptômes.
En France, l’immunothérapie dite sublinguale, commercialisée depuis 2011, se limite aux seuls pollens. Deux produits sont sur le marché : Grazax (laboratoires ALK) actif contre une seule graminée (phléole des prés) et Oralair (laboratoires Stallergènes) dirigé contre cinq pollens (phléole, dactyle, flouve, ivraie, pâturin). Outre les acariens, d’autres comprimés contre les allergies au cèdre du japon, à l’ambroisie, au bouleau et aux poils de chat font actuellement l’objet de recherches.
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