L’Association professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Burkina Faso (APBEF/BF) a organisé le mercredi 17 janvier 2018 un cocktail de présentation de vœux au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, dans le somptueux hôtel Bravia à Ouagadougou. La cérémonie a aussi servi de cadre d’échanges sur le collaboration gagnant-gagnant entre les banquiers et le ministère.
En 2017, l’économie burkinabè a su faire preuve de résilience face aux chocs climatiques, les troubles socio-politiques, la sécurité, intérieure, etc. C’est pourquoi en ce début d’année 2018, l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Burkina (APBEF) veut s’y prendre tôt. Comment garantir aux banques un environnement favorable au déploiement de leur potentiel au service de l’économie burkinabè ? Comment les banques peuvent-elles accompagner d’avantages les priorités en matière de développement du Burkina Faso ? Telles ont été les problématiques qui ont marqué les échanges entre les banquiers et le ministre en charge de l’Economie, Hadizatou Sori/Coulibaly, au cours de la cérémonie de présentation de vœux à l’initiative de l’association.
L’année 2017 a été véritablement celle de la relance économique du Burkina Faso avec une croissance projetée de 6,4% malgré les nombreux défis à relever et une performance économique classée parmi les TOP 10 des pays réformateurs a commenté le Président de l’APBEF par ailleurs Directeur Général de Orabank Burkina Faso, Martial Ghoe-Aku. Cette croissance est porteuse de perspectives meilleures pour 2018, a-t-il poursuivi. Une dite croissance à laquelle l’ensemble des banques du Burkina souhaite mieux y contribuer. Et pour ce faire, l’association a émis des requêtes susceptibles d’améliorer cette participation des membres. Il s’agit notamment, du recouvrement des frais de prestations de la régie de Direction de la Solde, la déductibilité des créances en souffrances depuis plus de 5 ans conformément à la réglementation communautaire et le prélèvement de l’IRVM sur les opérations interbancaires.
« Sans Banques solides il n’y a pas de croissance durable (…) »
Le ministre en charge de l’Economie Hadizatou Rosine Sori/Coulibaly a saisi l’occasion pour saluer cette initiative de l’APBEF. A son tour, elle a surtout indiqué que ce type d’initiatives gagnerait à être multipliés durant l’année entière pour une meilleure collaboration entre les banques et son département. Elle a aussi sollicité l’accompagnement des banques en ce qui concerne les sorties du Burkina Faso sur le marché financier régional faiblement souscris par les banques, l’amélioration du fonctionnement inter bancaire, la réduction des taux de crédits pour faciliter les conditions d’accessibilités de projets entrant dans le cadre du PNEDS, l’inclusion financière et une bonne interaction entre le secteur privé et les banques. Ces doléances à ces dires favoriseront une meilleure collaboration secteur public-banques a-t-elle souligné.
Du reste, après environ une heure d’échanges, banquiers et le ministère ont tous émis le souhait d’un partenariat fructueux à même de favoriser la mutualisation des capacités pour sécuriser les ressources et le financement des priorités ambitieuses du gouvernement. Le Président de l’APBEF, Martial Ghoe-AKu pour sa part reste catégorique, la solidité du secteur bancaire constitue un atour face aux défis à relever pour la transformation de l’économie burkinabè et son financement inclusif. Sans banque solides, il n’y a pas de croissance durable.
La cérémonie a pris fin par un toast de bonne année 2018.
Avec ecodafrik