La Tunisie est le meilleur pays africain en matière de sécurité alimentaire, si l’on en croit un rapport du cabinet international Consultancy, qui s’est penché sur la question de la sécurité alimentaire dans les pays africains.
Selon le classement dressé par le cabinet, les 10 premiers pays souffrant le moins de malnutrition sont la Tunisie, avec un score de 68,2/100, suivie de l’île Maurice (67), du Maroc, de l’Algérie (64), de l’Egypte (60), du Gabon (59), de l’Afrique du Sud (58), du Ghana (54), du Sénégal (52), et de la Namibie (51).
La moyenne des scores des pays les plus sûrs en termes d’alimentations est de 60/100.
Les indicateurs pris en compte sont le taux de malnutrition parmi les enfants, et le niveau ainsi que la fréquence de l’aide internationale nécessaire pour éviter une famine.
Selon Consultancy, le classement de la Tunisie n’est pas surprenant puisque le pays a été récemment classé parmi les dix pays les plus riches du continent par le cabinet McKinsey & Company, se basant sur leurs PIB.
L’île Maurice est selon le cabinet arrivée deuxième grâce à son étroite relation avec l’Europe.
Bien que le Maroc se soit classé mieux que la Tunisie en termes de PIB, il reste cependant moins sûr en matière d’alimentation. Il arrive ainsi 3ème dans le classement.
L’Afrique du Sud qui s’est pourtant très bien classé en termes de richesses, est arrivée par contre 7e au niveau de la sécurité alimentaire.
Selon le cabinet Consultancy, le classement de ces pays dans le top 10 est dû pour certains à leurs gouvernements démocratiques et stables, ou encore à une puissante économie basée sur l’exportation dont bénéficient certains pays, alors que certains sont riches en pétrole.
Même si ce rapport classe la Tunisie premier pays en Afrique en matière de sécurité alimentaire, elle reste néanmoins menacée à ce niveauselon une étude de l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES). En effet, l’Institut avait récemment appelé à ce qu’une nouvelle stratégie de sécurité alimentaire soit mise en place.
Parmi les principales menaces, l’ITES avait souligné un faible rendement des céréales, lié aux problèmes d’irrigation, de qualité des terres, qui perdent de leur fertilité, un gaspillage alimentaire énorme surtout au niveau du pain, ou encore un stress hydrique de plus en plus important.
Cette étude avait été réalisée par l’Institut Tunisien des Études Stratégiques, en collaboration avec le programme Alimentaire mondial (PAM).
Avec huffpostmaghreb