Dans un nouveau rapport publié le 20 novembre dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la Banque africaine de développement (Bad) appelle à l’industrialisation de l’Afrique, en privilégiant une politique industrielle intelligente, des transformations structurelles et un recours progressif à la transformation des matières premières du continent en produits à valeur ajoutée.
Privilégier une politique intelligente, des transformations structurelles et un recours progressif à la transformation des matières premières pour l’industrialisation de l’Afrique. C’est ce que recommande la Banque africaine de développement (Bad). Le rapport, intitulé « Industrialiser l’Afrique : stratégies, politiques, institutions et financement », a été publié le 20 novembre, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Il comporte des contributions de 16 auteurs, y compris le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et des économistes réputés comme Justin Yifu Lin, Haroon Bhorat, Ravi Kanbur, John Page, ainsi que le vice-président et économiste en chef de la Bad Célestin Monga et Abebe Shimeles et Amadou Boly, deux chercheurs de l’institution panafricaine de financement du développement.
Dans ses remarques liminaires, Joseph Stiglitz explique pourquoi l’industrialisation demeure pertinente au moment où l’Afrique entre dans le XXIe siècle. Le rapport fournit des conseils pratiques aux pays africains sur divers aspects des politiques industrielles ; il examine la transformation structurelle qui sera nécessaire à la poursuite de la fabrication à forte intensité de main-d’œuvre, semblable à celles de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Il passe également en revue les critères de succès dans la constitution de clusters, de zones économiques spéciales et de parcs industriels dans les pays en développement. Enfin, le rapport tire des enseignements des politiques industrielles menées en Éthiopie et examine les cas de la Chine et de la Corée du Sud.
Dans l’avant-propos du rapport, le président du Groupe de la Bad, Akinwumi Adesina, fait ressortir que « l’Afrique ne doit plus rester à la traîne des chaînes de valeur mondiales, mais prendre des mesures pour s’industrialiser rapidement, en dégageant de la valeur ajoutée dans tout ce qu’elle produit. L’Afrique doit travailler pour elle-même et ses populations, et non pas exporter ses richesses à d’autres ».
Avec lentrepreneuriat