Zaina Erhaim a reçu le Prix Reporters sans frontières à Strasbourg.
Agée de 30 ans, Zaina Erhaim a été choisie pour sa “déontologie, sa détermination et son courage” et sa capacité à “mettre en avant la dimension humaine dans les coulisses de la guerre”.
Pour les organisateurs, la Syrie est considérée comme le plus dangereux au monde pour les journalistes.
Le prix a été remis à l’oncle du récipiendaire, lors d’une cérémonie organisée en marge du “Forum mondial de la démocratie”, en présence du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland.
Depuis deux ans, Zaina Erhaim a formé une centaine de personnes, dont un tiers de femmes, au journalisme de télévision et de presse écrite, contribuant à l’émergence de nouveaux journaux et magazines en Syrie.
L’organisation de défense de la liberté de la presse a également décerné son prix du “média de l’année” au quotidien turc d’opposition Cumhuriyet, qui “paie le prix de son journalisme indépendant et courageux”, dans un pays où “une répression toujours croissante s’abat sur les voix critiques”.
En mai, le président Recep Tayyip Erdogan avait porté plainte contre Cumhuriyet, qui avait publié les photos de l’interception, en janvier 2014, d’un convoi chargé d’armes à destination de la Syrie appartenant aux services de renseignement (MIT). Son rédacteur en chef, Can Dündar, venu mardi à Strasbourg chercher son prix, risque une lourde peine de prison.
Avec AFP