Les Belges en arrivant au Rwanda dans le cadre de la colonisation, ont bien entendu cherché à diviser pour mieux régner. C’est ainsi que les colons se sont livrés à des campagnes de mensurations du peuple, qui allait mener à figer les identités autour des concepts de Hutu et de Tutsi. On a mesuré les nez, les tempes, le visage etc… pour déterminer qui était supérieur et qui appartenait à quelles « races ». Les baNyarwanda ont été ainsi divisés en 85% de baHutu, 14% de baTutsi et 1% de baTwa (pygmés).
Le génocide rwandais est un plus bas dans l’histoire africaine. Cette catastrophe qui a fait entre 600 000 et 1 million morts ne s’explique pourtant pas de la manière superficielle avec laquelle elle a été présentée, c’est-à-dire une guerre entre 2 « tribus » comme on adore péjorativement désigner les peuples africains. Si ce sont bien les Noirs qui avaient les machettes en main pour exterminer les « Tutsis » et les « Hutus modérés », c’est là le résultat d’un conditionnement colonial et néocolonial, d’un ahurissant lavage de cerveau orchestré par l’occident. Et comme on le verra, la falsification de l’histoire d’un peuple a été à l’origine de cette horreur qui n’aurait jamais dû arriver.
A l’origine il y avait un seul peuple, les baNyarwanda. Les baNyarwanda parlaient une seule langue, le kiNyarwanda. Ils adoraient un seul Dieu, Imana, qui était également le nom de Dieu en Egypte antique. Les baNyarwanda étaient organisés dans un royaume de tradition matriarcale comme dans toute l’Afrique noire, et à l’administration sophistiquée. Le concept de Hutu et de Tutsi servaient à désigner les catégories socio-économiques chez les baNyarwanda, qui étaient basés sur le nombre de vaches qu’on possédait. Si vous aviez plus de 10 vaches, vous étiez muTutsi (homme tutsi) ou umuTutsikazi (femme tutsi). Si vous aviez moins de 10 vaches, vous étiez muHutu (homme hutu) ou umuHutukazi (femme hutu). D’une année à l’autre, dépendamment du nombre de vaches, on pouvait passer du statut de Hutu à Tutsi et vice-versa.
Les Belges en arrivant au Rwanda dans le cadre de la colonisation, ont bien entendu cherché à diviser pour mieux régner. C’est ainsi que les colons se sont livrés à des campagnes de mensurations du peuple, qui allait mener à figer les identités autour des concepts de Hutu et de Tutsi. On a mesuré les nez, les tempes, le visage etc… pour déterminer qui était supérieur et qui appartenait à quelles « races ». Les baNyarwanda ont été ainsi divisés en 85% de baHutu, 14% de baTutsi et 1% de baTwa (pygmés). Des générations de rwandais ont récité comme des automates le 85-14-1. Des cartes d’identité faisant mention de l’ethnie ou race ont été produites par les Belges.
Carte d’identité, avec l’ubokwo (l’ethnie) mentionnant l’appartenance hutu ou tutsi. véritable instrument de ségrégation, il servira à identifier les « cancrelats » (baTutsi) pendant le génocide
Les colons ont dit aux baTutsi qu’ils étaient supérieurs, que les deux « tribus » étaient des peuples différents. Les baTutsi qui seraient venus d’Egypte ou d’Ethiopie selon les colons, étaient présenté comme des gens aux traits fins, élégants, bref des seigneurs. Les baTutsi ont donc évolué dans un complexe de supériorité et les baHutu dans un complexe d’infériorité, résultant de la sacro-sainte parole du Blanc. Les Belges ont mis les baHutu au travail forcé dans les plantations et les chantiers de constructions sous le commandement de l’élite Tutsi qui était devenue le relais des colons et la privilégiée de la situation. Les baTutsi avaient l’ordre de fouetter les baHutu au risque de se faire fouetter eux-mêmes par les Belges.
L’élite Tutsi, ayant été éduquée par l’école coloniale, était à l’avant-garde des mouvements pour l’indépendance du Rwanda. Pour contrer l’émancipation de ses anciens collaborateurs, les belges et l’église catholique choisirent de favoriser désormais les baHutu. A l’indépendance, la majorité baHutu gouvernée par des extrémistes a commencé à se venger des mauvais traitements que lui faisait subir les baTutsi. C’est dans un contexte de folie « raciale » en 1959 que les massacres contre les baTutsi commencèrent, avec 200 000 d’entre eux se réfugiant dans les pays voisins. Les tentatives de retour par la force des réfugiés Tutsi soutenus par les américains et les britanniques ont aggravé les tensions, savamment encouragées par les belges qui ont écrit les 10 commendements du Hutu, qui est un des textes les plus haineux jamais rédigé dans l’histoire. L’historienne africaine-colombienne Rosa Amelia Plumelle-Uribe nous apprend que les français ont entraîné les baHutu à commettre le génocide. C’est ainsi qu’en 1994 la solution finale, bien préparée, a été appliquée contre les baTutsi 15 minutes après la mort par attentat contre son avion du président hutu Juvenal Habyarimana. La décision était prise de débarrasser le pays des étrangers !!!!!
Les 10 commandements du Hutu
Entre 600 000 et 1 million de baTutsi et baHutu modérés ont été ainsi tués par des machettes. 75% des baTutsi étant exterminés en 13 semaines. Le gouvernement Tutsi arrivé par la suite au pouvoir s’est à son tour vengé des baHutu réfugiés à l’est de la RDC et les haines ne sont toujours pas finies. Voila comment des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie. Des baNyarwanda qui ne se reconnaissaient plus, qui ont perdu la tête, ont tué d’autres baNyarwanda… PRES D’1 MILLION DE MORTS POUR RIEN !
Que cette histoire serve de leçon aux africains. Que personne d’autre que nous-mêmes ne vienne plus écrire notre histoire à notre place.