Une récompense a été promise pour retrouver les responsables. Les frappes de Moscou contre le groupe EI seront « intensifiées pour que les criminels se rendent compte que le châtiment est inévitable ».
eux semaines après le crash d’un avion russe dans le Sinaï qui a fait 224 morts, la Russie a admis pour la première fois, mardi 17 novembre, qu’il s’agissait d’un « attentat » à la bombe .
Les services secrets russes ont promis une récompense de 50 millions de dollars à toute personne les aidant à « identifier les terroristes », selon un communiqué du FSB (ex-KGB) publié mardi.
Lors d’une réunion lundi soir tard au Kremlin avec le président russe Vladimir Poutine, le chef des services de secrets russes Alexandre Bortnikov a qualifié d' »attentat » le crash du vol A321 dans le Sinaï égyptien.
« Pendant le vol, un engin explosif artisanal d’une puissance équivalente à 1 kg de TNT s’est déclenché », a précisé M. Borotnikov alors que jusqu’à présent l’hypothèse d’une bombe à bord de l’avion avait été évoquée par Washington et Londres mais mise en doute par Moscou.
« L’avion s’est désintégré dans l’air, ce qui explique pourquoi (nous avons retrouvé) des morceaux du fuselage dans un large rayon » dans le désert égyptien, a-t-il précisé.
L’appareil, à destination de Saint-Pétersbourg (nord de la Russie), avait perdu le contact avec la tour de contrôle 23 minutes après son décollage le 31 octobre de la station balnéaire égyptienne de Charm-el-Cheikh.
L’organisation Etat islamique (EI) avait revendiqué la responsabilité du crash qui avait bouleversé la Russie.
« Punir les criminels »
« Nous ne sécherons pas nos larmes. Cela nous marquera à jamais. Mais cela ne nous empêchera pas de trouver et punir les criminels », a déclaré Vladimir Poutine.
« Nous devons le faire sans tarder, trouver leur identité », a-t-il poursuivi sans nommer les jihadistes de l’EI. « Nous les trouverons en n’importe quel point de la planète et nous les punirons. »
A la suite du crash de l’avion, la Russie avait suspendu tous les vols russes à destination de l’Egypte et interdit à la compagnie égyptienne Egypt Air d’effectuer des liaisons vers la Russie, évacuant plus de 80 000 touristes russes restés sur place.
Cette traque sera accompagnée d’une « intensification » des frappes russes en Syrie, menée par Moscou depuis le 30 septembre à la demande du régime de Damas dont la Russie est une fidèle alliée.
Ces frappes seront « intensifiées pour que les criminels se rendent compte que le châtiment est inévitable », a annoncé le président russe.
Moscou affirme viser principalement l’EI et le Front al-Nosra, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, tandis que Washington l’accuse de viser également les rebelles syriens, notamment l’Armée syrienne libre.
Avec AFP