Au Stade de France, beaucoup doivent la vie sauve aux stadiers qui contrôlent les entrées et aux autorités qui ont sécurisés les lieux avant de laisser partir les spectateurs. Dans les autres lieux au Bataclan et dans les autres rues de Paris, le bilan est lourd au moins 129 morts. Encore 42 personnes parmi les plus de 352 blessés, sont encore en service de réanimation, entre la vie et la mort.
Ce soir (NDLR : dimanche 15/11/2015) sur I télé le Général Philippe Boutinaud de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris intervient pour expliquer les secours aux victimes dans une telle situation de crise. Il faut savoir que tous les services de sécurité, se sont préparés depuis de longue date à de tels scénarios catastrophes ; le jour des attentats, le matin même un exercice commun avait eu lieu sur Paris avec les pompiers, le samu et les forces de l’ordre.
Le Général Philippe Boutinaud était au Stade de France ce soir-là. Il raconte à Audrey Pulvar, journaliste d’I télé, être sorti à la première explosion et avoir rejoint son véhicule où l’attendait son chauffeur. Il dit lui-même que c’est «à son habitude des secours » qu’il doit ce réflexe. Sur le chemin afin de rejoindre le centre opérationnel de la BSPP, il comprend la situation en étant informé du nombre d’appels arrivant au 18. Il donne l’ordre aux pompiers prépositionnés au Stade de France de ne pas bouger et de ne pas faire évacuer le stade. Les autorités confirment cet ordre et font continuer le match France-Allemagne donnant ainsi aux forces de police le temps nécessaire pour sécuriser les lieux, évitant ainsi que les deux autres kamikazes ne puissent entrer dans le stade, et ne déclenchent leur propre explosion parmi la foule sortant du stade.
Nous devons donc au sang-froid et à cette décision des autorités un bilan qui aurait pu être beaucoup plus grave. Nous devons aussi remercier tous les services qui ont su se mobiliser très vite pour porter secours. Dans les hôpitaux parisiens infirmiers et médecins, alors qu’ils ne travaillaient pas, ont rejoint de leur plein gré les équipes présentes pour venir en aide, soigner ou opérer les victimes.
Mais qui sont les victimes des attentats ? Pour la plupart, les victimes sont des jeunes parce que les lieux que les terroristes ont attaqués avec des armes de guerre, sont habituellement fréquentés par les jeunes français mais aussi étrangers. Selon un bilan publié samedi, parmi les tués figurent une vingtaine d’étrangers : au moins deux ressortissants belges, un espagnol de 29 ans, un portugais de 63 ans, deux ressortissants roumains, un ressortissant britannique, deux jeunes tunisiennes, une chilienne, deux algériens, une femme 40 ans un homme de 29 ans, une étudiante américaine de 20 ans… Plusieurs américains se trouvent parmi les blessés. Par ailleurs deux brésiliennes ont été blessées. Un suédois pourrait avoir été tué et un autre blessé selon un porte-parole de la diplomatie suédoise. Ce bilan n’est pas définitif. Le choix des terroristes était de tuer le plus de monde possible. Sur les réseaux sociaux apparaissent les visages des personnes décédées, souvent suite à une demande de recherche de la famille ou des proches ayant appris le décès. Le footballeur de l’équipe de France Lassana Diarra, qui était sur la pelouse du Stade de France vendredi soir pour le match France-Allemagne, a annoncé sur Twitter avoir perdu sa cousine Asta Diakité, dans l’une des fusillades.
Pourquoi avoir choisi des innocents ? La réponse est que nous sommes en guerre et Daesh a lancé régulièrement des menaces sur les pays engagés pour les combattre en Syrie ou en Irak. Cela fait partie de la « terreur » que Daesh prône et utilise ! Plus prosaïquement, ces derniers temps les combats s’intensifiant en Syrie, les groupes islamistes radicaux sont fragilisés. Pour ces derniers, agir en dehors de ces terrains de combats devient alors intéressant dans une stratégie où mourir en martyr est le summum. Pour Daesh, attaquer la culture et le Bataclan n’a rien d’anodin. Les attentats de janvier 2015 avaient ciblé des symboles, il en va de même pour ceux du 13 novembre : détruire des lieux de culture, de musique, de rencontres en complète opposition à ce que prône Daesh. Le Bataclan a déjà reçu des menaces dans le passé à cause de concerts, de galas ou conférences de soutien à Israël.
Si pour les victimes décédées et identifiées le travail de deuil de la famille et des amis peut commencer malgré toute l’incompréhension de cette mort brutale, le désarroi des familles qui attendent encore de savoir pour leur fille, leur fils, leur parent dont ils n’ont aucune nouvelle, est bien présent. Malgré le centre d’accueil mise en place à l’Ecole Militaire (1, place Joffre, 75007 à Paris) pour aider les familles des victimes, toutes ne sont pas encore fixées sur le sort de leurs proches. A l’image de ce père de famille interpellant le Premier ministre, Manuel Valls, parce qu’il n’a toujours pas de nouvelles de sa fille. 20 à 30 personnes décédées restent à identifier.
De toute part en France s’élève l’inquiétude ! Les personnes présentes au Bataclan, dans Paris, venaient de toutes les régions françaises, Metz, Lyon, Saint Tropez, Cherbourg, Ardèche, Calvados, Périgord…
352 blessés qu’il faut aider, entourer. Le chemin va être long pour eux et leur famille.
Ce dimanche 15 novembre 2015, le ministère des Affaires étrangères invite «les familles des victimes des attentats terroristes du 13 novembre, pour celles qui ne l’auraient pas fait, à se manifester auprès de la Cellule Interministérielle d’Aide aux Victimes (CIAV)
au 0800 40 60 05 afin de pouvoir bénéficier de son assistance»
Des dizaines d’infirmiers et de psychologues se sont mobilisés pour écouter les survivants traumatisés qui sont des rescapés de ces attentats. Un médecin recommande un suivi de ces personnes pour qu’aucune pathologie n’apparaisse dans les mois qui suivent.
D’autres personnes doivent se sentir comme des rescapés. Ils avaient l’habitude de fréquenter ces terrasses de café. Ils étaient venus au Bataclan pour des concerts avant cet attentat. Deux concerts chrétiens ont été donnés récemment dans cette salle de spectacle : Jesus Culture Band le lundi 5 octobre 2015 et « JERUSALEM Tout est Possible » le samedi 10 octobre 2015 avec Corinne Lafitte et en première partie : Grégory Turpin et les Béthabarra boys en soutien aux chrétiens d’orient
Les hommages aux victimes de ces attentats se multiplient en France et à l’étranger. 1.500 personnes ont assisté dimanche soir, en la cathédrale Notre-Dame-de-Paris pleine à craquer, à une messe en hommage aux victimes des attentats. Des personnalités comme des anonymes sont venus prier. Les lumières de la célèbre fontaine de Trevi et du Colisée à Rome se sont éteintes pendant quelques minutes dimanche soir, en hommage sobre et silencieux aux victimes des attentats de Paris. A Berlin des anonymes ont déposé bougies et fleurs. Entre 15.000 et 20.000 personnes, dont le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen, étaient réunies dimanche soir à Copenhague devant l’ambassade de France, en hommage aux victimes des attentats de Paris.
Malgré l’état d’urgence, des français se réunissent place de la République à Paris pour rendre hommage aux victimes et dire que les français sont encore debout face à la barbarie. Une minute de silence sera observée lundi 16 novembre à midi dans toute la France en hommage aux victimes des attentats de Paris, a annoncé Matignon samedi. Les drapeaux ont également été mis en berne et trois jours de deuil national ont été décrétés.
En tant que chrétiens sachons être proches de ceux qui souffrent, des familles endeuillées, de nos compatriotes… Levons nos têtes et continuons de prier !