Les nutritionnistes affirment qu’il faut consommer davantage de nourriture végétale en s’appuyant sur des arguments tout à fait scientifiques.
En effet, en plus de contenir des fibres et des microéléments dont sont riches les produits de la terre, ces aliments renferment aussi des bioflavonoïdes — des substances qui agissent comme des vitamines et des antioxydants.
Depuis plus de cent ans, les chimistes étudient les pigments qui donnent leur couleur aux plantes. Par exemple, on sait que l’anthocyane donne une couleur rouge aux feuilles et aux fruits. Les pigments végétaux appartiennent à la grande classe des substances organiques appelées flavonoïdes, qui se présentent comme des polyphénols (hydrocarbures aromatiques).
Les hommes tirent des bioflavonoïdes de la nourriture végétale. La littérature scientifique évoque leur utilité pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, oncologiques, l’ostéoporose, le diabète sucré et même les maladies neurodégénératives.
Mais quels produits contiennent le plus de bioflavonoïdes? Les données sont encore incomplètes et contradictoires. On sait seulement qu’ils se trouvent dans pratiquement tous les aliments végétaux — les pommes, les tomates, les prunes, le poivron rouge, le persil, le céleri, le chou, l’oseille, le raisin, le soja, les agrumes et les baies. Selon certaines informations, la plus grande quantité de ces substances se trouve dans les oignons et le thé, sachant qu’ils sont très bien assimilés par l’organisme à partir des oignons grillés également. En ce sens, le vin est largement dépassé par l’oignon et le thé.
Puisque ces substances sont si bonnes pour la santé, une question logique se pose: combien l’homme doit-il en consommer quotidiennement? Il a été calculé qu’en moyenne, les Européens et les Américains avalaient 23-28 mg de bioflavonoïdes par jour: est-ce beaucoup ou peu?
«A l’heure actuelle il n’existe pas de norme de consommation pour les antioxydants et ce n’est probablement pas nécessaire. On pourrait éventuellement associer une norme de consommation pour les composés de phénol, qui agissent comme la vitamine P. Un adulte a besoin en moyenne de 25-50 mg de cette vitamine par jour», explique l’expert Pavel Fedouraev.
Une carence en vitamine P entraîne un état grave: elle provoque une somnolence, le sujet se fatigue vite en cas d’efforts physiques, en marchant, en effectuant un travail manuel. Surtout, une carence en cette vitamine affecte les capillaires sanguins.
Parmi les produits végétaux, les bioflavonoïdes sont généralement présents avec des sucres, c’est-à-dire des glucides, mais les scientifiques ne peuvent pas encore dire exactement s’il vaut mieux les consommer sous forme pure (par exemple, en cachets) ou naturelle — dans les produits avec les glucides. Selon certaines informations, les graisses contribuent à une meilleure assimilation des bioflavonoïdes, alors que les protéines, au contraire, ralentissent ce processus. La flore intestinale joue également un rôle important, tout comme les transformations de composés qui s’ensuivent dans le sang.
Toutes ces questions sont étudiées aujourd’hui par les chercheurs et sont d’actualité pour la science: elles pourraient permettre de comprendre comment prévenir les maladies, notamment du système cardio-vasculaire, grâce à la correction de notre régime alimentaire.
Avec sputnik