«Assurer à tous une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie», c’est à cette disposition édictée par les Objectifs de développement durable (ODD) que répond la loi sur le statut particulier des enseignants, adoptée vendredi dernier par l’Assemblée nationale. Le texte qui a longtemps alimenté les débats eenseignants et gouvernement, vise à améliorer les conditions de vie du personnel enseignant. Il a été approuvé par les 126 députés présents.
Selon le rapport de la commission éducation de l’Assemblée nationale, l’application de ce statut particulier aura une incidence financière de plus de cinq milliards de Fcfa. Tant mieux, clament les députés pour qui la baisse de qualité constatée ces dernières années en milieu scolaire est due en grande partie à l’insuffisance de motivation du personnel enseignant avec à la clé des mouvements de grève incessants.
Avec ce texte, les indices proposés dans la nouvelle grille partent de 235 à 540 pour la catégorie C, de 250 à 630 pour la catégorie B1, de 275 à 725 la catégorie B2 et de 350 à 1060 la catégorie A. Le projet de loi permet d’assurer une meilleure gestion des carrières des enseignants en autorisant le passage d’un corps de catégorie inférieure à la catégorie supérieure tout en précisant les conditions de cette transposition. Ce statut qui est le fruit de multiples négociations détermine également le palier d’intégration du diplôme de professeur d’enseignement secondaire de l’Ecole normale supérieure nouvelle formule.
Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Mme Diarra Raki Talla, qui défendait le texte et son collègue de l’Education, Housseyni Amion Guindo, ainsi que la centaine d’enseignants syndicalistes présents dans la salle de plénière de l’Assemblée nationale ont tous salué le vote de cette loi qu’ils considèrent comme une avancée majeure au profit de l’éducation nationale.