La construction d’une usine de transformation de noix de cajou qui a démarré à Dabakala va engendrer, selon l’initiateur du projet, Abrahim Sankara, un investissement de plus de 1,3 milliard FCFA.
“L’usine qui sera bâtie sur une superficie de cinq hectares sur l’axe Dabakala- Katiola, va générer plus de deux cents emplois directs”, a affirmé Abrahim Sankara, lors d’une réunion, samedi, dans la salle de mariage de la mairie de Dabakala. Il a rassuré la population sur les problèmes environnementaux. “Des experts se sont penchés sur les questions de pollution et des mesures de protections de l’environnement ont été prises”.
Le sous-secteur de l’anacarde est devenu aujourd’hui une filière agro-industrielle importante pour l’économie ivoirienne et une source de revenu appréciable pour les populations rurales en Côte d’ Ivoire. La production de cette spéculation a connu un essor considérable en passant de 63 000 tonnes en 2000 à plus de 550 000 tonnes en 2014, représentant près de 20% de l’offre mondiale de noix de cajou. La Côte d’Ivoire occupe ainsi le rang de premier producteur africain et deuxième producteur mondial après l’Inde.
En outre, cette culture occupe plus de 250 000 producteurs et fait vivre environ 2 ,5 millions de personnes. Plus de 90% de la production est exportée sous forme de noix brutes vers l’Inde, le Vietnam et le Brésil, faisant ainsi de la Côte d’Ivoire le premier exportateur mondial de noix brutes. La Côte d’Ivoire tire ainsi très peu de valeur ajoutée de sa production d’anacarde. L’ambition du Gouvernement est de porter le taux de transformation à 100% à l’horizon 2020.
Cependant le diagnostic de la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire fait ressortir des besoins au niveau des technologies de transformation, du financement, du cadre institutionnel et réglementaire, de la qualité, du coût de l’étude d’impact environnemental et social et du renforcement de capacités. Au niveau de la technologie, les promoteurs locaux effectuent souvent des choix de technologie inadaptés et parfois à des coûts élevés. De plus, ils ont souvent une faible capacité en matière de gestion des unités, relève-t-on.
avec ladiplomatiquedabidjan