Le groupe public russe d’armements Rostekhnologuii (Rostec) a annoncé ce lundi 9 novembre la signature du contrat de livraison à Téhéran de missiles de défense antiaérienne S-300.
La Russie livrera à l’Iran une version « modernisée et mise à jour » des missiles de défense antiaérienne S-300, a annoncé ce lundi dans un communiqué publié sur son site le groupe Rostec.
Le contrat initial de 2007, s’élevant à 800 millions de dollars, avait été suspendu trois ans plus tard par le président de l’époque, Dmitri Medvedev, en application de la résolution 1929 de l’ONU sanctionnant Téhéran pour son programme nucléaire. L’Iran avait alors saisi la Cour internationale d’arbitrage pour réclamer à la Russie 4 milliards de dollars à titre de dédommagement.
En avril 2015, Vladimir Poutine a levé l’interdiction, estimant que l’accord-cadre signé à Lausanne sur le nucléaire iranien entre les grandes puissances et Téhéran le permettait. Cette décision avait suscité la colère d’Israël et fortement déplu aux Occidentaux. Si le groupe Rostec ne donne aucune date de livraison, il précise que l’Iran renoncera à ses poursuites une fois la première partie du contrat exécutée.
Ce type d’équipement permet l’enregistrement et l’analyse des émissions des radars de détection et de contrôle des systèmes d’armes de l’ennemi. Il permet de les neutraliser par brouillage. Il permet aussi d’effectuer, quasiment sans pertes, toutes les missions de frappes sur des cibles air, mer et terre.
Dans ces conditions, difficile pour un ennemi d’imposer des zones d’exclusion aérienne. Difficile également à des ennemis potentiels de prendre le risque d’une invasion terrestre avec utilisation de la flotte militaire et de l’infanterie.
Par RFI