Le barrage hydro-agricole de Kafiné, village situé à 18 Km de piste au Sud-ouest de Niakara (Centre-Nord, région du Hambol), est de l’avis de plusieurs exploitants agricoles locaux, un joyau de la production céréalière “capable, s’il est exploité, d’accompagner l’autosuffisance en riz, leitmotiv du Chef de l’État, SEM Alassane Ouattara”.
Le barrage a été construit en 1981 grâce à l’appui de la Communauté Économique Européenne (CEE), actuelle Union Européenne (UE), pour dit-on, irriguer les plantations de cannes de l’ex-complexe sucrier de Marabadiassa.
Il présente aujourd’hui un plan d’eau de plus de 15 Millions de mètres cubes (m³) d’eau sans plantes aquatiques ni îlots de bois morts en apparence. La superficie aménageable en aval de cette gigantesque retenue d’eau est d’environ 750 Hectares, dont une partie pourvue de casiers aménagés pour la culture du riz, sont ensablés perdant ainsi leur fonction.
Pour Sirabanan Noël Koné, président d’une Organisation informelle (GI) spécialisée dans les cultures céréalières (riz, maïs, sorgho et mil) à Niakara, “ce barrage pourrait être une réponse à la problématique de la maîtrise de l’eau dans la riziculture étant donné que la production du riz dans le département en particulier, et en Côte d’Ivoire en général, est assujettie aux pluies, ce qui grève les rendements”.
La piste menant à la digue de ce barrage est enherbée et marquée par la présence d’excavations. Une preuve que les orpailleurs clandestins, déguerpis en mai, y sont passés et que ce trésor n’est point surveillés. Par ailleurs, des éboulements, de part et d’autre des flancs de cette digue, dénotent d’une absence de vie humaine ou d’un abandon.
“Cet ouvrage peut véritablement accompagner l’autosuffisance en riz, leitmotiv du Chef de l’État SEM Alassane Ouattara”, a indiqué Sounan Koné, agriculteur à Niakara, non sans déplorer le manque d’entretien et surtout l’absence de politique et d’un programme agricoles efficients en vue de la mise en valeur de ce fleuron de l’agriculture.
AIP