Les talents dans certains domaines de pointe comme l’intelligence artificielle (IA) sont si rares que les entreprises sont prêtes à payer cher beaucoup pour les attirer, à l’image de l’entreprise DeepMind détenue par Alphabet.
L’Ecole Polytechnique, en partenariat avec le centre de recherche de l’Inria et les écoles d’ingénieurs ENSTA ParisTech et Télécom ParisTech, a peut-être trouvé la solution pour former en France plus de talents dans ce domaine d’avenir.
Elle lance dès septembre 2018 un nouveau programme de niveau master sur l’intelligence artificielle et le traitement des informations visuelles — appelé “Visual computing” —, peut-on lire dans le communiqué de Polytechnique.
Marie-Paule Cani et Erwan Scornet, directeurs pédagogiques du programme, ont déclaré dans ce communiqué:
“Ce nouveau programme a pour objectif de former les nouveaux talents dans le domaine en pleine expansion de l’IA. L’ensemble des secteurs de l’économie sont aujourd’hui impactés par le développement des technologies liées à l’intelligence artificielle. Le lancement de ce nouveau Graduate degree de l’X permettra de créer un vivier de recrutement et de répondre aux besoins croissants des entreprises et des instituts de recherche.”
Voici ce que ce programme, “principalement axé sur le numérique”, comporte comme enseignements:
- l’apprentissage statistique (machine learning) et ses différentes utilisations en science des données, en vision artificielle etc,
- la création et l’animation de mondes virtuels 3D,
- le contrôle de drones,
- la conception et la fabrication de robots souples,
- la réalité virtuelle et augmentée
- l’interaction multimodale,
- les questions éthiques liées au domaine,
- et des applications innovantes.
Ce programme, intégralement dispensé en anglais, vise les étudiants internationaux et français ayant de solides bases en mathématiques et/ou en informatique.
Pour s’y inscrire, il faut être titulaire d’un master 1 ou d’un diplôme de niveau équivalent spécialisé en mathématiques ou en informatique.
La France est un pays connu pour ses experts en IA, à l’image de Yann LeCun, qui dirige la division d’IA de Facebook. Mais le pays semble avoir du mal à les garder sur son territoire.
Interrogé sur la problématique fuite des cerveaux français dans les domaines de pointe comme l’IA, le député Cédric Villani (LREM), en charge de la mission sur l’intelligence artificielle (IA), avait récemment expliqué qu’il fallait avant tout leur dire “qu’on les aime” et leur donner “de bonnes rémunérations avec de bons statuts qui les protègent de la bureaucratie”.
Avec businessinsider