Selon la délégation régionale des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales pour l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du Cameroun, la production du miel dans cette région a culminé à 3 000 litres seulement en 2017, contre 10 000 litres, il y a un an, soit une baisse de 70%.
«La grande majorité des ruches a été abandonnée par les apiculteurs, du fait de la peur d’être pris en otage ou simplement d’être tué par les ravisseurs. Par ailleurs, la grande partie de la production de ce miel était orientée vers le Nigeria, mais la secte Boko Haram constitue maintenant un frein pour son écoulement», a confié le Dr Moussa Yaya, au tri-hebdomaire régional L’œil du Sahel.
Forts de l’abandon de l’activité de production de miel, par une bonne partie de la population, les prix du produit ont vertigineusement grimpé sur le marché. Selon des sources locales, la bouteille d’un litre, vendue auparavant à 1 000 francs Cfa, se négocie désormais entre 3 500 et 5 000 francs Cfa, soit une hausse de 350 à 500%.
«Depuis 35 ans que je vis à Ngaoundéré, et que je vends du miel, son coût n’a jamais été aussi élevé. On ne comprend pas ce qui se passe. Dans les marchés, c’est la folie ! Certains détaillants ont même abandonné l’activité», éructe un commerçant de cette région, parmi les plus prolifiques en miel au Cameroun.
Avec investiraucameroun