Coup de tonnerre à la direction des jeux de la Francophonie vendredi. Le juge Zorro-Bi Epiphane a surpris plus d’un en déposant sa lettre de démission. Il quitte la tête du comité de pilotage pour plusieurs raisons. Entre les problèmes de financement, d’approvisionnement. “Trop de bâtons dans les roues”.
À deux ans des jeux, la démission du président national interroge la volonté réelle des autorités ivoiriennes à tenir le pari du rassemblement de la jeunesse francophone en septembre 2017 à Abidjan.
Guerre de positionnement
Epiphane Zoro était le résultat de la guerre de positionnement entre le ministère des Sports et le ministère de la Culture et de la Francophonie.
La Primature avait choisi son camp: “les jeux de la Francophonie sont d’abord culturels avant d’être sportifs”. Par conséquent, la direction des jeux au ministère de la Culture. Epiphane Zorro, alors directeur de la Francophonie, était tout désigné.
Sauf que les difficultés jonchent son chemin: le financement des activités, l’approvisionnement du Trésor, les arriérés de salaires des collaborateurs…
Zorro-Bi Epiphane est sonné par les remarques du comité international qui marque ses inquiétudes sur la capacité de la Côte d’Ivoire à tenir ses engagements. Le vendredi 6 novembre, alors qu’il est attendu pour le point trimestriel du comité de pilotage à la Primature, c’est plutôt son courrier de démission qui atterrit sur la table.
Allah Yao, au secours…
Le comité ministériel propose rapidement le nom de l’ancien responsable de la Confejes, Allah Yao pour prendre la direction des jeux.
Allah Yao est une personnalité connue du monde du sport en Afrique et dans le monde. Sa compétence est avérée. Allah Yao était le premier choix du ministre Alain Lobognon pour la direction des jeux de la Francophonie. À l’époque, les tenants de la thèse “jeux de la Francophonie, c’est d’abord la Culture”, avaient barré son nom. “Le problème aujourd’hui, c’est de savoir si Allah Yao aura l’entre-gent nécessaire pour débloquer les questions financières.”, selon un proche du dossier.
Le budget global s’équilibre en recettes et en dépenses à 28 657 483555 F CFA, essentiellement à la charge de l’Etat.
avec apr