Cette étude met en évidence ce l’on peut considérer presque comme une lapalissade. C’est quelque chose que nous savons tous, et ce, depuis le premier jour de notre vie : la non régénération de nos capacités physiques et intellectuelles par un bon sommeil (et une bonne alimentation), nous mène plus vite à la tombe que n’importe lequel des agents pathogènes étudiés sous toutes les coutures par la médecine. RI
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L’absence de sommeil peut faire augmenter le risque de diabète en réduisant la sensibilité du corps à l’insuline, qui régule le taux de sucre dans le sang, selon une étude américaine publiée jeudi.
Publiée dans le périodique américain Current Biology, l’étude s’ajoute à un nombre croissant d’informations qui associent un sommeil insuffisant à un ensemble d’affections telles que l’obésité, le syndrome métabolique, les troubles de l’humeur, les déficiences cognitives et les accidents.
« Nous avons découvert que lorsque les personnes dorment trop peu, elles restent éveillées à un moment où leur horloge biologique leur dit qu’elles devraient dormir », affirme l’auteur principal de l’étude, Kenneth Wright, professeur à l’université du Colorado.
« Et lorsqu’elles mangent quelque chose le matin, cela entrave leur capacité à réguler leur taux de sucre dans le sang. »
Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont examiné seize hommes et femmes en bonne santé, âgés d’une vingtaine d’années.
La moitié des participants ont d’abord dormi environ cinq heures pendant cinq nuits, l’objectif étant de simuler une semaine de travail normale. Ensuite, ils ont dormi environ neuf heures pendant cinq nuits.
L’autre moitié a dormi le même nombre d’heures pendant le même nombre de jours, mais dans l’ordre inverse.
Les tests sanguins ont montré que ceux qui avaient dormi cinq heures par nuit avaient une sensibilité réduite à l’insuline ce qui, à terme, pourrait faire augmenter leur risque de devenir diabétiques.
Lorsque les participants ont dormi neuf heures, leur sensibilité à l’insuline administrée par voie orale est revenue à la normale. Cependant, le nombre d’heures de sommeil n’a pas été suffisant pour ramener leur sensibilité à l’insuline administrée par voie intraveineuse aux niveaux de référence.
M. Wright a indiqué que le problème résidait probablement dans notre horloge biologique.
« Nous avons une horloge dans notre cerveau qui contrôle les caractéristiques de notre physiologie et de notre comportement 24 heures sur 24. Elle contrôle également la sécrétion de la mélatonine (l’hormone du sommeil) qui signale à notre corps que la nuit est là », a précisé M. Wright. »Les taux élevés de mélatonine nous disent qu’il faut dormir. »
Mais si une personne mange au lieu de dormir pendant cette période, le corps doit sécréter davantage d’insuline pour que les taux de sucre dans le sang soient maintenus à un niveau normal, ajoute-t-il.
« Au début, nos corps peuvent s’adapter, mais sur le long terme, il se peut qu’ils n’y parviennent plus », a expliqué M. Wright.
Les chercheurs ont indiqué que la prochaine étape consistera à tester ceux qui courent davantage de risques de devenir diabétiques et de voir si l’amélioration du sommeil des personnes âgés pourrait améliorer leur santé métabolique.
source: http://french.xinhuanet.com/2015-11/06/c_134788685.htm