Avec 11,1 litres d’alcool pur par an et 1/4 de fumeurs, les Français boivent et fument en moyenne plus que les habitants des autres pays développés, selon un rapport de l’OCDE qui recommande d’oeuvrer davantage en faveur de la prévention. Toujours relativement faible, l’obésité progresse également.
D’après le “Panorama de la santé” de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publié mercredi, près d’un quart de la population française (24%) déclarait fumer quotidiennement en 2013, contre 20% pour la moyenne de des pays sondés et à peine plus de 10% en Suède, au Brésil ou en Islande (11%). Sur une quarantaine de pays étudiés, les Français figurent à la neuvième place au classement des plus gros fumeurs.
L’OCDE souligne que la consommation a chuté par endroits, en particulier en Suède, en Islande et en Norvège, et en conclut que “la France doit s’inspirer des mesures prises par ces pays pour réduire davantage la consommation de tabac“.
11,1 litres d’alcool pur par an et par Français
Le constat est le même pour l’alcool : les Français sont au septième rang des plus grands consommateurs, avec une moyenne de 11,1 litres d’alcool pur par habitant contre 8,8 litres dans l’ensemble des pays de l’OCDE.
L’organisation salue les effets bénéfiques à ses yeux de la loi Evin de 1991, qui a limité la publicité sur les boissons alcoolisées, mais relève également que la fiscalité est moins décourageante en France qu’ailleurs.
En France, l’obésité reste faible mais progresse
À ces deux facteurs de risque s’ajoute l’obésité dont la prévalence est plus faible en France qu’ailleurs, mais en forte augmentation depuis le début des années 2000 : on est passé d’un adulte obèse sur neuf à un sur sept en 2013.
“La France, comme tous les pays de l’OCDE, a des dépenses de prévention qui se sont pas suffisamment importantes”, selon Francesca Colombo, chef de la division santé à l’OCDE. “En moyenne, dans les pays de l’OCDE, environ 3% des dépenses totales de santé sont affectées à la prévention. Dans le cas de la France, on est sur des niveaux plus bas, autour de 2%. Il faudrait mettre la prévention au centre (de la politique de santé, ndlr).”
avec tf1