Il est établi que les sites web d’information sont un moyen de collecte des données personnelles sur les internautes. Les lecteurs et autres visiteurs de ces plateformes laissent des informations en s’abonnant aux newsletters, en remplissant des formulaires, en laissant leurs contacts ou en postant des commentaires à la suite des articles. Au Sénégal, la presse en ligne est de fait assujettie à la loi portant protection des données personnelles.
D’où l’importance de la journée d’information et de sensibilisation organisée ce 3 octobre 2015 par la Commission de protection des données personnelles du Sénégal (Cdp) et l’Association nationale des professionnels de la presse en ligne du Sénégal (Anpels). « Dès l’instant que vous collecter des données, vous les traitez, la loi vous est applicable », a dit le président de la Cdp, Mouhamadou Lo (photo), s’appuyant sur le principe selon lequel chaque être humain a le droit au respect de sa vie privée.
En réponse, le président de l’Anpels, Aliou Top, a réaffirmé son engagement et celui des journalistes collaborateurs à protéger les données personnelles et à sensibiliser les Sénégalais sur ce sujet. Il s’est réjoui que les professionnels de la presse en ligne ait acquis les bases juridiques, techniques et sécuritaires afin de veiller à la protection des données des lecteurs et internautes.
Mouhamadou Lo note qu’il s’agit non seulement d’un contrat de confiance avec les usagers des sites, mais aussi d’un atout marketing pour les entreprises de presse qui peuvent toutefois gagner de l’argent à partir de données collectées. En effet, a souligné le président du Cdp, « la loi n’interdit pas la manipulation des données personnelles, ni de faire du business avec ces données, mais il faut le consentement préalable des concernés ».
avec agenceecofin