Depuis le 11 mars 2015, Peter Lionel Briger a créé au Cameroun une filiale de la société américaine Hydromine. Le siège social de Hydromine Cameroon Ltd, doté d’un modeste capital social d’un million de francs Cfa, est à Douala, la capitale économique du pays, apprend-on dans une annonce légale publiée le 3 novembre 2015.
L’objet social de cette entreprise indique qu’elle se consacrera au développement de projets énergétiques et «à toute autre activité que des entreprises pourraient organiser en vertu des lois de la République du Cameroun». Ce flou qui transparaît dans l’objet social de Hydromine Cameroon Ltd est à la hauteur de la réputation de cette entreprise dans le pays.
En effet, l’évocation du nom de cette entreprise rappelle son grand bluff autour du projet d’exploitation de la bauxite de Minim Martap et Ngaoundal, dans la partie septentrionale du pays. Un projet dans lequel Hydromine, qui se révèlera n’être qu’une start-up américaine créée en 2004 dans le Delaware, mais qui détenait déjà un permis d’exploration minière au Cameroun dès 2005. Sans bureau, sans surface financière et sans expertise dans le secteur minier, elle annonçait pourtant des investissements d’environ 5000 milliards de francs Cfa.
Finalement, malgré des coups d’annonces sans résultats palpables, le projet sera repris à partir de 2009 par la société Cameroon Alumina (CAL), contrôlée à 45% par la société émiratie Dubal et à 45% par l’Indienne Hindalco. Hydromine ne détient désormais que 10% des actifs de ce projet minier, dont on ne parle d’ailleurs plus beaucoup dans le pays depuis plusieurs mois.
avec agenceecofin