L’Etat burkinabé et la confédération générale des entreprises ont signé une charte qui va régir la relation de partenariat en l’Etat et les petites et moyennes entreprises du pays.
Signé ce vendredi 5 janvier 2018 à Ouagadougou par le président de la confédération générale des entreprises (CGE), Alassane Kouanda, représentant les PME, et le ministre burkinabé du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou, cet acte consacre aux PME un rôle crucial dans le développement économique du pays.
« Le gouvernement s’est engagé à faire des PME, le véritable levier de la croissance économique au regard du rôle qu’elles jouent dans la création de valeur ajoutée, des emplois et de la lutte contre la pauvreté », a indiqué le ministre burkinabè du commerce. Pour lui, ce nouveau dispositif décline de façon définitive le cadre général des mesures incitatives en matière d’organisation interne, de financement, de sous-traitance, de formation professionnelle, de fiscalité, d’accès aux marchés et à des sites aménagés des PME au Burkina Faso. Un avis partagé par les concernés eux-mêmes.
Pour le président de la CGE, cette charte redonne une nouvelle orientation aux PME. Il soutient que le document représente de façon précise toutes les mesures que le gouvernement mettra en œuvre en faveur des PME mais aussi leurs obligations et leurs engagements. La charte « va permettre aux PME de bénéficier d’une large gamme d’avantages qui va du financement au service non financier comme la formation … La charte est un outil qui viendra soulager énormément les chefs d’entreprises des PME », a-t-il souligné. Selon lui, il s’agit de la concrétisation d’un instrument qui était attendu depuis plus de huit ans. Il recommande qu’annuellement, l’Etat passe 15% de ses commandes publiques aux PME.
D’autres dispositions prises en amont
En avril dernier, les parlementaires burkinabés ont adopté des dispositions pour mieux réglementer la concurrence dans le secteur. Il s’agit de deux textes de lois dont le premier est relatif à la promotion des PME alors que le second porte organisation de la concurrence au Burkina Faso. « L’adoption de ce projet de loi constituera une avancée notable et va sans doute marquer un signal fort de la volonté des plus hautes autorités du Burkina d’organiser et de développer ce maillon important de l’économie nationale », avait souligné à l’époque le rapporteur de la Commission du développement économique, de l’environnement et des changements climatiques (CODECC) avant le vote des députés.
Avec latribuneafrique