La production du manganèse au Gabon a atteint un record de 5 millions de tonnes en 2017. La Compagnie minière de l’Ogooué, filiale du français Eramet, revendique 4 millions de tonnes alors que la Compagnie industrielle et la commerciale des mines de Huazhou et la Nouvelle Gabon mining ont produit 1 million de tonnes.
La production du manganèse prend de plus en plus d’ampleur au Gabon. La production de ce minerai beaucoup utilisé en alliage avec le fer pour la fabrication des aciers plus durs y connait un boom. Elle a atteint au cours de l’année dernière un chiffre record de 5 millions de tonnes. Cette performance est portée par la hausse significative de l’exploitation du minerai avec la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), une filiale du groupe français Eramet. Selon les chiffres communiqués par la société elle-même, pour l’année 2017, elle a enregistré une production de manganèse de 4 millions de tonnes, une grande première depuis sa création en 1962. Ce chiffre représente une augmentation de 4,5% par rapport à sa production de 2016. A ces 4 millions de tonnes, il faut ajouter 1 million de tonnes réalisée à la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) et la Nouvelle Gabon mining, deux autres opérateurs dans le secteur au Gabon. Une performance qui permet aux autorités gabonaises de pouvoir nourrir de plus grandes ambitions pour les années à venir.
En effet, le pays vise plus loin que les 5 millions de tonnes et ambitionne de prendre la première place mondiale. « Pour l’année 2018, nous envisageons d’atteindre 6 millions de tonnes de production de manganèse, en vue de faire du Gabon le premier producteur mondial à l’horizon 2019 », a prévenu Christian Magnagna, ministre gabonais en charge des mines. Mais pour atteindre ce niveau, le pays devra relever des défis de gouvernance dans le secteur.
En attendant la transparence
La question de la gouvernance dans le secteur minier est une préoccupation primordiale pour le pays. Personne n’a oublié, il y a bientôt 5 ans, en février 2013, l’exclusion du Gabon de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) pour ne s’être pas conformé aux normes du processus. Il est notamment reproché au Gabon de ne pas avoir respecté le rythme de publication des rapports indiqué par l’ITIE.
En effet, depuis son adhésion à l’organisation en 2004, Libreville n’a produit que trois rapports, ceux de 2004, 2005 et 2006. Ceci malgré les nombreux rappels de l’ITIE. Avec l’arrivée de Ali Bongo Ondimba au pouvoir, l’organisation qui croyait que les choses allaient bouger a vite connu une désillusion, avec un seul rapport portant sur la période 2009-2010 produit, après 4 ans de vide. Dans un communiqué de presse signé par la direction de cabinet du ministère gabonais du pétrole, de l’énergie et des ressources hydrauliques, les autorités de Libreville avaient répondu en prenant acte de l’exclusion, qu’ils ont regretté tout en réaffirmant leur détermination ‘‘à œuvrer à une amélioration continuelle de la bonne gouvernance” dans la gestion des matières première du pays et une disponibilité à coopérer avec tout partenaire qui voudrait bien les aider dans cette démarche.
Avec latribuneafrique