Malgré les trois places gagnées dans la dernière édition de ce rapport de la Banque mondiale sur le climat des affaires, la Côte d’Ivoire, classée 142e, reste encore loin de son objectif : le top 50. Abidjan entend redoubler d’efforts.
L’heure n’était pas à l’euphorie le 30 octobre dans les locaux de la Primature, à Abidjan, lors de la cérémonie de restitution du rapport Doing Business 2016 de la Banque mondiale. Au cours de cette rencontre entre Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien, des responsables de l’institution internationale et du secteur privé, le classement de la Côte d’Ivoire – 142e – a été perçu comme une contre-performance malgré les trois places glanées*.
La Côte d’Ivoire qui figurait au cours des dernières années parmi les dix pays ayant accompli le plus de réformes ne figure pas dans cette liste dans l’édition 2016. Pourtant le pays n’a pas lésiné sur les moyens : environ 4 milliards de F CFA (6 million d’euros) ont été investi en début d’année dans une dizaine de réformes. « Ce n’est pas suffisant. Il faut humblement mais très rapidement tirer les leçons de cette faible avancée », a estimé Daniel Kablan Duncan.
Inspections
Le pays, qui a gagné plus de 35 places dans ce classement depuis 2012, s’est fixé pour objectif de figurer parmi les 50 premiers pays du classement. L’échéance pour la réussite de ce challenge fixée à 2020 a été ramenée à 2018, selon les dernières déclarations du Premier ministre ivoirien.
Abidjan n’a donc pas de temps à perdre. Aussi, pour faire progresser les réformes favorisant l’environnement des affaires, des visites d’inspection devraient être désormais effectuées dans les départements ministériels afin d’éliminer les lourdeurs administratives qui ont retardé la mise en oeuvre des réglementations et des réformes adoptées.
*Le rang de la Côte d’Ivoire l’an dernier – 147e dans l’édition 2015 – a été « réajusté » par les équipes de Doing Business et ramené à 145e. Des mises à jour régulières des rangs occupées dans les éditions précédentes sont réalisées par la Banque mondiale pour tenir compte des évolutions méthodologiques du rapport.
avec jeuneafrique