Selon les dépositaires, l’Abissa se fait en deux étapes. La première partie débute toujours le 25 et prend fin le 31 octobre. Cette étape est hautement spirituelle. Elle est destinée à consolider les liens entre les N’Zima et leurs morts, à renouer avec le pacte entre le peuple et le génie « Afoantchè » ayant transmis la danse sacrée.
Abissa 2015: le Roi des N’Zima remet l’”Edo N’Gbolè” à son peuple
La fête de l’Abissa est l’une des grandes festivités de la royauté N’Zima Kotoko de Grand-Bassam, première capitale de Côte d’Ivoire et classée en juin 2012 patrimoine mondial de l’Unesco. Chaque année, le peuple N’Zima de ladite ville célèbre cette fête de réjouissance et de critique sociale.
Selon les dépositaires, l’Abissa se fait en deux étapes. La première partie débute toujours le 25 et prend fin le 31 octobre. Cette étape est hautement spirituelle. Elle est destinée à consolider les liens entre les N’Zima et leurs morts, à renouer avec le pacte entre le peuple et le génie « Afoantchè » ayant transmis la danse sacrée.
A cette étape de la purification, le tam-tam sacré ou “Edo N’Gbolè” entre dans la forêt sacrée pour la phase mystique.
Ainsi, le dimanche 1er novembre 2015 a eu lieu la seconde partie de la fête appelée le “Gouazo” ou la cérémonie officielle de la fête traditionnelle des N’Zima ou N’Zema. A cette occasion, le Roi des N’Zima, Awoula Tanoé Désiré remet le Tam-tam parleur au peuple de la cité balnéaire. Et ce, en présence des festivaliers,des représentants de l’ambassade de l’Allemagne, des personnalités du monde de la culture venus de toutes les contrées et de certains cadres de la région. Après la réception du tam-tam sacré, le roi a été accueilli dans la liesse populaire à la place Abissa, avant la cérémonie d’échanges de nouvelles et de danses populaires.
Jean Baptiste Amichia, président du comité d’organisation, a affirmé: « notre fête n’a pas de thème particulier. Mais nous mettons l’accent sur un aspect de la société N’Zema, notamment les sept familles qui constituent ce peuple. Cette fête est une tradition culturelle qui, chez nous, symbolise les concepts de démocratie et de justice sociale. Elle nous permet de nous retrouver autour de l’”Edo N’gbolè” et de notre Roi, afin de faire le bilan de l’année écoulée et éventuellement de dénoncer les injustices commises ou de les confesser publiquement pour demander pardon aux siens ».
Selon lui, le peuple N’Zima est composé de sept familles, à savoir les N’Vavilé, les Alonhoba, les Ezohilé, les Azanhoulé, les Mafoué, les N’Djuaffou et les Adahoulin. Il a, en outre, souligné que l’Abissa signifie en N’Zema « questionner ». Et les dépositaires de cette fête sont les N’Vavilé.
avec fratmat