M. Pograwa a insisté pour dire que son mouvement est avant tout un mouvement de lutte pour la défense des droits des burkinabè de la diaspora. Sur ce plan, a-t-il martelé, le N23 sera intransigeant.
Moumouni Pogawa (Diaspora burkinabé): ‘‘N’oublions pas nos martyrs…’’
Le mouvement du 23 novembre (N23), organisation de la société civile de la diaspora Burkinabè en Côte d’Ivoire a célébré le premier anniversaire du soulèvement populaire des évènements des 30 et 31 octobre 2014, à Dokpodon, dans le département de Grand Lahou. C’était le 1er novembre. « N’oublions pas nos martyrs. Ils sont morts pour que nous continuions la lutte…», a déclaré Moumouni Pograwa, coordonnateur du N23.
A Dokpodon où vivent plus de 5000 ressortissants burkinabé, M. Pograwa et sa délégation ont demandé une messe pour les martyrs et sollicité la communauté musulmane pour des prières pour le repos des âmes des 28 martyrs tombés sous les balles.
Au cours d’un meeting suivi de l’installation de la coordination N23 de la localité de Dokpodon, M. Pograwa a expliqué les raisons profondes de la célébration des martyrs : « Nous avons choisi ce village par rapport à Abidjan parce qu’ici vivent de nombreux burkinabè qui doivent savoir la vérité sur ce qui se passe au pays ».
Aux populations, il a indiqué que le gouvernement du Faso a décidé d’instituer la commémoration des martyrs, les 30 et 31 octobre de chaque année.
- Pograwa a insisté pour dire que son mouvement est avant tout un mouvement de lutte pour la défense des droits des burkinabè de la diaspora. Sur ce plan, a-t-il martelé, le N23 sera intransigeant.
Abordant les acquis de la lutte du N23, il a évoqué la durée de la carte consulaire qui est passé de 3 ans à 5 ans. Pour ce qui est du coût pratiqué en ce moment qui est de 7000 FCFA, il a affirmé que des discussions sont en cours avec les autorités pour que cela passe à 3000 FCFA. « Nous poursuivons le combat pour faire baisser le coût. C’est cela le sens de notre lutte», a-t-il soutenu.
Aux femmes qui ont abordé la question de leur autonomisation, aux jeunes qui ont parlé de soutien à leurs activités, Moumouni Pograwa a dit avoir entendu leurs doléances et les fera parvenir aux autorités compétentes du Faso. Aussi les a-t-il exhorté à vivre en entente et en parfaite cohésion. « Ne laisser pas le démon vous diviser », a-t-il insisté.
C’est l’installation du coordonnateur du N23 de Dakpodon qui a constitué le clou du meeting. Ainsi, Illy Aboubacar a été installé comme celui qui devra servir de relais aux actions du mouvement dans la localité. « Il faut que tu sois un acteur de cohésion et d’entente. Nous sommes une société civile crédible qui respecte les lois… », a conseillé M. Pograwa lors de l’installation de la 19ème coordination du N23.
avec fratmat