Avec, cette année, une hausse moyenne de leur salaire estimée par l’OCDE à 0,8%, les salariés français ne feront pas partie des mieux lotis. Mais ce sera toujours mieux que les Britanniques qui vont devoir se serrer la ceinture.
Quels seront les salariés les mieux lotis en 2018, côté rémunération? Selon les prévisions que vient de communiquer l’OCDE, ce sont les Hongrois. Et de loin. En tout cas, au sein des 32 pays que compte l’Organisation de coopération et de développement économique. Les salariés hongrois devraient en effet voir leur salaire réel augmenter en moyenne de 4,9% cette année. Le pays connaît actuellement un boom économique avec une croissance attendue à 4,3% en 2018 et un taux de chômage parmi les plus bas du monde (3,8% de la population active).
Derrière la Hongrie, on retrouve d’autres pays d’Europe comme la Lettonie (+4,1%), la Pologne (+3,8%) et la République Tchèque (+3,7%). Les salariés d’Europe de l’ouest seront, eux, moins à la fête. Les Néerlandais verront leurs salaires augmenter de 1,1%, les Allemands de 0,9% et les Français de 0,8%. L’OCDE est très prudente en ce qui concerne la croissance du PIB français qu’elle ne voit pas dépasser la moyenne européenne (+1,8% en 2018).
La Grande-Bretagne bonne dernière
Si cette estimation se confirme, la question du pouvoir d’achat pourrait entraîner des mécontentements dans l’Hexagone. Avec la hausse du pétrole observée ces dernières semaines, l’OCDE prévoit un retour de l’inflation qui devrait s’établir à 1,2% en 2018 et serait donc supérieure aux augmentations de salaires.
Mais la grogne pourrait être plus forte chez certains de nos voisins qui verront eux leur salaire réel baisser cette année. En Espagne, celle-ci sera limitée (-0,1%) mais en Italie elle pourrait atteindre 0,6%. Mais ce sont les salariés britanniques qui vont devoir le plus se serrer la ceinture. Le Royaume-Uni devrait connaître la baisse la plus importante (-0,7%), une situation largement due au Brexit.