La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) vient de conclure un accord avec la Banque égyptienne de développement des exportations (EBE), pour financer à hauteur de 500 millions de dollars, le programme de soutien au crédit et à l’exportation (ECSS).
En clair, cette enveloppe devrait permettre la mise en œuvre d’une combinaison de programmes (produits et services) qui devrait permettre à l’EBE de se protéger contre le risque de non paiements de prêts ou avances accordés aux opérateurs économiques dans le cadre de contrats d’exportation à court ou à moyen terme.
Exportations vers les pays membres
Cet accord signifie que les bénéficiaires de l’ECSS doivent être des exportateurs domiciliés en Egypte, et leurs produits d’origine locale. Les importateurs doivent pour leur part être africains et opérant depuis l’un des pays membres de l’Afreximbank. Pour le management de la banque panafricaine, l’ECSS permettra à terme aux exportateurs égyptiens de développer leur industrie et de stimuler les exportations vers d’autres pays africains.
Cet objectif représente selon l’établissement, un premier pas pour que les exportateurs africains se hissent au même niveau que leurs homologues des pays développés. Ce programme devrait approfondir les relations de la banque et du gouvernement égyptien, tant dans le soutien à l’effort de l’industrialisation, de promotion du commerce entre l’Egypte et le reste du continent ou encore dans le secteur financier égyptien.
7 milliards de dollars déboursés entre 2015 et 2016
L’Afreximbank n’est pas à son premier partenariat avec Le Caire. La Banque a selon son management prêté main forte à l’économie égyptienne, entre 2015 et 2016 en déboursant 7 milliards de dollars à des entités égyptiennes, alors que le pays faisait face à une pénurie de devises ayant fortement affaibli la capacité d’importations des opérateurs égyptiens. Le Caire a par ailleurs pleinement utilisé une enveloppe de 500 millions de dollars, elle-aussi dédiée au soutien du commerce Egypte-Afrique.
L’ECSS sera piloté conjointement par les deux partenaires, l’EBE possédant les connaissances, l’information et l’expertise sur les exportateurs égyptiens opérant dans les marchés africains. Une partie du financement sera également dédié à la Société égyptienne de garantie de crédit à l’exportation, dans laquelle l’EBE compte une participation minoritaire, de manière de couvrir partiellement et de partager le risque de transactions.