La découverte enthousiasme le monde scientifique. La sonde Rosetta a détecté une présence importante de dioxygène dans l’atmosphère de la comète Tchouri.
La sonde Rosetta et le petit robot Philae n’ont pas fini de faire des révélations sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko. Et la dernière en date est plus que surprenante et capitale. En effet, grâce aux révélés faits par Rosetta à la surface de la comète, les chercheurs de l’agence spatiale européenne (ESA) ont découvert la présence de dioxygène (O2) dans la “chevelure” de la comète.
La découverte de ce gaz, par nature très réactif donc instable, vient d’être publiée ce mercredi dans la revue Nature. Il pourrait être plus vieux que notre système solaire. “Il va peut-être falloir modifier nos modèles actuels sur la formation du système solaire“, a déclaré André Bieler, l’un des auteurs de l’étude.
“Nous avons été extrêmement surpris par ce résultat. Nous avons multiplié les vérifications pour être sûrs de notre coup” a témoigné Kathrin Altwegg, physicienne à l’université de Berne et responsable principale de Rosina, l’instrument de haute précision embarqué à bord de Rosetta qui a effectué ces mesures.
Rosina a trouvé près de 4% d’oxygène moléculaire (du dioxygène, O2, celui-là même que les êtres vivants respirent), rapporté à la vapeur d’eau H2O, dans le nuage qui forme la queue de la comète, selon l’étude. Ce taux est resté stable au fil des mois.
Cela fait de l’oxygène le quatrième gaz cométaire, en importance, après la vapeur d’eau (H2O), le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone.
Si la découverte est très importante pour le corps scientifique, elle l’est moins pour ceux qui recherchent la vie extraterrestre comme l’explique kathrin Altwegg: “cette détection inattendue d’O2 montre que cette molécule n’est peut-être pas un bon indice de la présence de vie“.
avec francesoir