La construction du Colosse de Prora, le plus grand complexe touristique nazi qui devait abriter simultanément 20.000 estivants dans le cadre du programme «La Force de la joie», a débuté en 1936. Ce projet pharaonique a été interrompu en 1939 en raison de la guerre. Sputnik s’est rendu sur l’île de Rugen pour voir tout de ses propres yeux.
Aujourd’hui, Prora est un des plus grands projets touristiques d’Europe. Kai Gardeja, directeur responsable des stations balnéaires de la ville de Binz, a estimé le montant total des investissements à hauteur de 500 ou 700 millions d’euros. Les fonds serviront à rénover l’ensemble de ces bâtiments de 4,5 km de long initialement.
Après la guerre, le complexe a servi de casernes pour les militaires de l’Armée soviétique et, plus tard, a été remis à l’Armée nationale de RDA.
Outre des appartements de luxe et des hôtels, Prora offrira des locaux pour les personnes ayant besoin d’assistance. Ce sera un bon «mix» pour tous les portefeuilles.
Interrogé par le correspondant de Sputnik, Kai Gardeja a déclaré qu’il ne croyait pas que Prora serait un haut lieu du néonazisme et qu’il espérait que le site soit débarrassé des vestiges historiques et politiques.
Pourtant, son histoire rend l’intérêt pour Prora très grand au plan international.
«Nous bénéficions d’une demande incroyable, surtout aux États-Unis, mais aussi en Suède, au Danemark, en France, en Italie et sur le marché asiatique», a-t-il confié ajoutant qu’il faudra de cinq à 10 ans pour que Prora se fasse une image positive.
Le temps n’est pas loin où les gens pourront acheter un appartement dans un des blocs de Prora. La demande est très grande, notamment chez les Suédois et les Danois, mais aussi les habitants de Berlin, de Hambourg et d’Allemagne du Sud.
Avec sputnik