Anil Gayan, ministre mauricien du Tourisme, ambitionne par ailleurs d’atteindre la barre de 1,5 million de touristes d’ici 2019.
«On attend 151 500 touristes en décembre. Ce qui ramènera le chiffre à 1 340 000 touristes pour 2017», explique Anil Gayan, ministre du Tourisme. Il était face à la presse, ce jeudi 28 décembre, à son bureau au bâtiment d’Air Mauritius, à Port-Louis.
Pour Anil Gayan, l’heure était au bilan. «L’industrie touristique est fragile. Mais nous avons des hôtels de qualité et un accès aérien qui répond à tous les besoins», a-t-il fait ressortir.
Malgré le Brexit, dit-il, les arrivées touristiques au départ du Royaume-Uni ont été satisfaisantes. Surtout avec les vols supplémentaires de British Airways à destination de Maurice.
Par ailleurs, les pays comme l’Allemagne, la Russie et la Suisse ont connu une croissance de 10 % pour 2017, contre 7 % pour l’Afrique du Sud. Le marché français a, lui, connu une croissance de seulement 1 %, la Réunion de 1,5 % et l’Australie, 18 %. «Il y a des compagnies low-cost qui desservent Paris-Réunion-Paris. De ce fait, cela crée un impact sur l’arrivée touristique à Maurice. C’est l’une des raisons pour laquelle on a eu moins de touristes français.»
L’Inde par contre, a affirmé Anil Gayan, est un marché émergent. «Nous allons investir davantage», a-t-il dit. Déplorant par la même occasion que le marché chinois soit très difficile à exploiter. «C’est un marché saisonnier, mais nous continuerons à être présents. La distance est également un problème pour cette destination. Mais il nous faudra surmonter cela.»D’autant que «pendant la basse saison, on vise les marchés comme l’Inde, la chine et l’Arabie Saoudite».
Une campagne de promotion dans les villes principales de l’Arabie Saoudite est, en effet, à l’agenda du ministre du Tourisme. La raison : le marché arabe, surtout avec l’arrivée de Saudi Arlines, montre des signes positifs.
De plus, l’année 2018, a avancé Anil Gayan, s’annonce plutôt positive sur le plan touristique. Des discussions, dit-il, seront bientôt entamées avec des compagnies aériennes qui souhaitent desservir l’île. Mais pas seulement. «Cette année, dix hôtels étaient en rénovation. Cela a représenté une perte énorme. Avec leur réouverture, les choses seront différentes. De plus, les réservations sur les marchés principaux sont en hausse.»
Toutefois, pour répondre à la demande, Anil Gayan a avancé que Maurice n’a hélas pas suffisamment de personnel qualifié. «Boukou zénes gagn travay lor bato croisiere. Nou pou bisin fer zéfor pou ki sekter touris intéres ankor ban zénes.»
Ce dernier ambitionne, par ailleurs, d’atteindre la barre de 1,5 million de touristes d’ici 2019. Ainsi qu’une croissance que 5% à 6 % pour 2018. En 2017, a fait ressortir le ministre du Tourisme, des recettes de plus de Rs 58 milliards ont été enregistrées. Pour 2018, l’objectif est d’atteindre Rs 61 milliards.