La Banque mondiale vient de publier la nouvelle édition de son rapport “Doing Business”, qui mesure chaque année la qualité et l’évolution du climat des affaires à travers le monde. Si le haut du classement, en Afrique, a peu évolué depuis l’an dernier, les pays du continent continuent d’enregistrer en moyenne une nette progression : cinq d’entre eux se placent parmi les dix premiers réformateurs du classement.
La Banque mondiale a publié hier soir la nouvelle édition de son rapport Doing Business. Cette étude mondiale évalue la qualité et l’évolution du climat des affaires à travers 189 économies, via une multitude de critères allant de la facilité de création d’une entreprise à la protection des droits de propriété, la pression fiscale ou encore l’accès à l’électricité.
Selon cette étude, les dix économies avec les environnements réglementaires les plus favorables aux entreprises sont Singapour, suivi de la Nouvelle-Zélande (2), le Danemark (3); la Corée du Sud (4); Hong Kong (5); le Royaume-Uni (6); les États-Unis (7); la Suède (8); la Norvège (9); et la Finlande (10).
Maurice reste au premier rang en Afrique (32e dans le monde) devant le Rwanda, qui retrouve sa deuxième place cédée l’an dernier à l’Afrique du Sud. La nation arc-en-ciel se range cette année au 4e rang africain derrière le Botswana. La Tunisie (74e) complète le quinté de tête et se range au premier rang parmi les pays d’Afrique du Nord, juste devant le Maroc (75e).
Réformes
Dans son rapport, la Banque mondiale met l’accent sur les progrès réalisés sur le continent.
« Un total de 69 réformes ont été mises en place dans 35 économies de l’Afrique subsaharienne. Parmi ces réformes, 29 ont été mises en place par 14 des 17 membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). L’Afrique subsaharienne représente environ 30 % des améliorations en matière de réformes réglementaires et la moitié du top 10 des économies ayant le plus progressé dans le monde », note le rapport Doing Business. Ces cinq pays sont : l’Ouganda (122e), le Kenya (108e), la Mauritanie (168e), le Sénégal (153e) et le Bénin (158e).
Le rapport note que « de multiples réformes ont également été mises en œuvre en Côte d’Ivoire (142e), à Madagascar (164e), au Niger (160e), au Togo (150e) et au Rwanda (62e) ».
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, « la mise en place de réformes a légèrement repris avec 21 réformes mises en œuvre dans 11 des 20 économies de la région. Les économies qui ont entrepris plus d’une réforme incluent les Émirats arabes unis (EAU), le Maroc, la Tunisie et l’Algérie », souligne la Banque mondiale.
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« Malgré de nettes améliorations, les gouvernements de l’Afrique subsaharienne vont devoir continuer à réduire le fossé qui les sépare des meilleures pratiques dans de nombreuses dimensions majeures de la facilité à faire des affaires, et ce particulièrement pour augmenter la fiabilité de l’accès à l’électricité », explique Rita Ramalho, responsable du projet Doing Business, cité dans un communiqué.
Selon le responsable de la Banque mondiale, ces États devraient également œuvrer à « fournir un système efficace de résolution des litiges commerciaux, un domaine dans lequel la région obtient les scores les plus faibles à l’échelle mondiale ».
avec jeuneafrique