Les exportations de café, de thé et d’épices ont généré entre juillet et novembre 2017 à l’Ethiopie des recettes estimées à plus de 341 millions de dollars par les autorités du pays. Selon l’Autorité éthiopienne de développement du café et du thé, le pays avait exporté 92.136 tonnes de café sur la période prise en compte.
L’Ethiopie a encore fait fort durant la deuxième partie de l’année 2017 sur le plan des exportations des produits agricoles. Selon Sahlemariam Gebremedhin, un expert en communication auprès de l’Autorité éthiopienne de développement du café et du thé, qui intervenait ce mercredi 27 décembre 2017 face à la presse locale, rien que sur le plan du café, le pays avait exporté 92.136 tonnes, générant au passage 334,59 millions de dollars. Cette performance prend en compte une augmentation de 17.000 tonnes de quantité de café fournie aux marchés étrangers par l’Ethiopie, par rapport à la même période en 2016. Avec ces chiffres, le pays reste fidèle à ses objectifs d’atteindre des recettes de 1,18 milliard de dollars en exportant au total 291.000 tonnes de café, de thé et d’épices au cours de l’année fiscale actuelle qui s’étend du 07 juillet 2017 au 06 juillet 2018.
Les produits agricoles éthiopiens ont plusieurs débouchés. Le pays a exporté son café vers 57 destinations dans le monde dont principalement, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud et le Soudan. Selon des chiffres relayés par Ethiopian Herald, sur la période 2016-2017, ces 8 pays ont importé à eux seuls plus de 86% du volume total des exportations. Ces prouesses font de l’Ethiopie le premier producteur africain de café et le troisième fournisseur mondial d’arabica. Mais le pays voudrait aller plus loin pour accroître la valeur ajoutée du secteur. Pour ce faire, le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il prévoyait d’améliorer la qualité de la fève et d’augmenter la part du café torréfié dans ses exportations.
La menace du khat
Malgré ses chiffres assez élevé, le secteur de la production du café en Ethiopie n’est pas encore au niveau de son potentiel. Le café éthiopien (espèce arabica) pousse naturellement dans les plantations situées dans les plateaux et les montagnes du sud-ouest du pays et est très reconnue pour sa qualité. Une grande partie de ce qui est importé provient de petites exploitations dont les surfaces sont inférieures à 2 hectares. Insuffisant pour le pays qui a atteint 400.000 tonnes en 2016 et qui veut atteindre 1 million de tonnes d’ici 2019.
Mais le café dans le pays doit aussi faire face à la menace permanente du khat. Plante consommée pour ses effets stimulants, la production de ce dernier devient de plus en plus intéressante pour les producteurs du café face à l’augmentation de la demande. Selon les spécialistes, le khat est également une plante résistante qui génère des revenus parfois supérieurs à ceux du café. Cependant, le khat est considéré comme un stupéfiant dans un nombre grandissant de pays et pourrait devenir illégal.
Avec latribuneafrique