Les syndicats du groupe PSA ont été invités par la direction à une négociation portant sur le recours à une rupture conventionnelle collective, un nouveau dispositif créé par la réforme du Code du travail portée par Emmanuel Macron.
Le nouveau Code du travail fait déjà des premiers heureux : selon les informations du Parisien, le constructeur automobile PSA a proposé le 19 décembre dernier aux syndicats un projet de suppressions de postes grâce à la procédure de la rupture conventionnelle collective créée récemment par les ordonnances du gouvernement d’Edouard Philippe.
PSA a invité les organisations syndicales le 9 janvier prochain à une discussion. A l’ordre du jour : l’ouverture de pourparler quant à une rupture conventionnelle collective. Ce dispositif autorise l’employeur à se séparer des salariés sans recourir à un licenciement ou à une démission, tout en évitant le plan social – et donc se dispensant de devoir prouver devant l’Etat l’existence de difficultés économiques justifiant les suppressions de postes. Pour ce faire, il lui faut préalablement obtenir un accord majoritaire avec les syndicats.
«Cet agenda social a bel et bien été envoyé à nos partenaires sociaux», assure Bruno Bertin, directeur des ressources humaines de PSA. Ce dernier se refuse en revanche à préciser le nombre de postes et les sites concernés. «Ce sujet va être abordé lors du comité central d’entreprise», commente un porte-parole du groupe.
«Cela va lui permettre de faciliter les départs collectifs et ainsi poursuivre la fonte des effectifs en CDI dans les usines. C’est un recul supplémentaire pour les droits des travailleurs», dénonce Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT du groupe PSA Peugeot-Citroën. La CGT faisait partie des organisations qui avaient manifesté à l’automne contre la réforme du Code du travail.
Avec rtfrance