Il aura fallu neuf mois pour que le rand reprenne des couleurs et ce depuis l’éviction de Pravin Gordhan du département des finances par Jacob Zuma. Une reprise qui coïncide avec l’arrivée de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC. Cette embellie s’est également étendue aux actions et obligations sud-africaines.
L’arrivée de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC semble avoir redonné des couleurs au rand sud-africain. En effet, la devise récupère pour la première fois des pertes qu’elle a enregistré suite au limogeage surprise de Pravin Gordhan de la tête du ministère des Finances décidée par Jacob Zuma, il y’a neuf mois.
Neuf mois de baisse
Le rand a enregistré le 27 décembre une progression de 0,8%, ce qui représente sa plus importante progression depuis juillet 2015. La monnaie s’est établie à 12,3 rands le dollars, soit à quelques centimes de son meilleur niveau enregistré le 27 mars dernier, la veille du remaniement. Le renvoi de Gordhan a eu pour effet immédiat de faire chuter la monnaie de 11% et a débouché sur une dégradation de notation de crédit sud-africaine au statut de « Junk ».
Depuis l’élection de Ramaphosa à la tête du Congrès national africain (ANC), le 18 décembre dernier, la monnaie a gagné quelques 6%. Un mouvement qui s’explique par l’engagement fait par le nouvel homme fort de l’ANC, de relancer l’économie en panne et d’éradiquer la corruption. La fuite d’informations au sujet de contacts entre le comité exécutif du parti et le président Zuma pour convaincre ce dernier de renoncer à terminer son mandat qui court jusqu’en 2019 aurait également eu un effet sur le rand selon le cabinet sud-africain Legal & General Investment Management.
Les actions et obligations surfent aussi sur la vague
La reprise qu’a enregistré le marché des produits de base, malgré le léger fléchissement du cours de l’or a également profité au rand. Les perspectives optimistes sur la demande chinoise en métaux et la hausse des prix du pétrole a favorisé les devises liées aux ressources minière. Cette tendance haussière a permis de stimuler les investisseurs à court de rand à se positionner sur la devise sud-africaine.
Le flux vers les actions et les obligations sud-africaine ont pour leur part connu un net regain depuis l’élection de Ramaphosa. En témoigne les 516 millions de dollars (6,4 millions de dollars) d’obligations acquises par des acheteurs internationaux et un peu plus d’un milliard de dollars (13,4 milliards de rands) d’actions achetés par des investisseurs étrangers au cours de la semaine, selon les données de la place de Johannesburg.
Avec latribuneafrique