Le financement d’une économie fait appel à plusieurs stratégies. Intéressons-nous aujourd’hui à l’intermédiation financière.
Le financement peut s’opérer soit par utilisation de ressources propres ou autofinancement, soit par appel aux fonds extérieurs. Dans cette dernière hypothèse, l’intermédiation financière désigne le fait qu’une entreprise ou organisation choisisse de faire appel pour son propre compte à des établissements faisant fonction d’intermédiaire financier (essentiellement des banques) pour trouver les fonds qui lui sont nécessaires, plutôt que de s’adresser elle-même aux détenteurs de capitaux (notamment par souscription d’actions ou d’obligations). Les agents économiques disposent de deux techniques pour obtenir des ressources extérieures : émettre des actions et des obligations sur le marché financier : il s’agit de désintermédiation. Emprunter auprès des intermédiaires bancaires ou non bancaires : il s’agit d’intermédiation.
Pourquoi une intermédiation financière ?
Plusieurs raisons poussent à l’intermédiation financière. Les agents à capacité de financement connaissent difficilement ceux à qui ils vont pouvoir prêter leurs capitaux. Il leur est nécessaire d’entreprendre de nombreuses démarches pour rencontrer les emprunteurs potentiels et négocier avec eux les différentes modalités de prêt, comme le montant, la durée ainsi que le taux d’intérêt. Ces recherches nécessitent des compétences qu’ils n’ont pas toujours. De plus, ils doivent apprécier les risques associés aux prêts. De leur côté, les agents à besoin de financement disposent de peu d’informations sur les prêteurs éventuels. Les recherches qu’ils vont devoir entreprendre vont générer des coûts. Lorsque la rencontre entre offreurs et demandeurs sera réalisée, va se poser le problème de la compatibilité des offres et des demandes tant du point de vue du montant (une demande d’un montant supérieur à celui de l’offre ne pourra pas être satisfaite) que de celui de la durée (à une offre de capitaux à court terme peut correspondre une demande d’emprunt à long terme). Les avantages de l’intermédiation financière portent donc sur la diminution des risques, la production d’informations et l’ajustement entre l’offre et la demande.
Au Burkina Faso, la société burkinabè d’intermédiation financière d’Alexis Lourgo est une intermédiaire financière entre les acteurs économiques (particuliers, entreprises privées, parapubliques, publiques, État), et la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA (B.R.V.M). A ce titre, elle intervient dans la négociation des valeurs mobilières cotées à la B.R.V.M. La SBIF offre des services spécialisés aux opérateurs économiques (sociétés et particuliers) qui souhaitent acheter et vendre des actions ou obligations à la bourse, étudier la faisabilité d’une introduction de leur entreprise en bourse, lever des fonds pour financer leurs investissements à moindre coût, placer leurs excédents de trésorerie à des taux très rémunérateurs. Coris Bourse a également été reconnue comme la société d’intermédiation financière la plus dynamique du Burkina Faso par le cabinet ECOFIE du Sénégal. Elle a reçu un prix à cet effet. Au prochain article, nous parlerons de la cotation en bourse.
avec ecodufaso