Selon eux, ce processus doit suivre, étant donné que le coût du baril de pétrole a été revu à la baisse.
«Au 1er juillet 2014, le prix du baril de pétrole s’élevait à 145 dollars, soit 84.390 Fcfa. Pour accompagner le gouvernement dans les difficultés économiques, les syndicats avaient accepté voir le prix du super passer de 569 à 650Fcfa et le prix du gasoil de 520 à 600 Fcfa», rapportent les syndicats nationaux des travailleurs des transports terrestres rassemblés hier à Yaoundé. Au cours d’un point de presse donné sur la baisse des prix des carburants et la lutte contre le transport clandestin, ils ont ajouté: «Voilà près de dix mois que le prix du baril a connu une tendance baissière de près de 75%, c’est-à-dire de 145 dollars (84.390 Fcfa) à moins de 50 dollars (29.000 Fcfa) et le prix à la pompe est resté statique».
Fort de ce constat, ils exigent, dans une correspondance adressée au Premier ministre Philemon Yang le 07 octobre dernier, la baisse immédiate des prix du carburant à la pompe, l’intégration des syndicats des travailleurs des transports au conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph). S’agissant du transport clandestin, ils demandent la délimitation de la zone urbaine dans toutes les villes du Cameroun et l’application des différents dispositifs législatifs contre le transport. Au cas où leurs réclamations ne sont pas prises en compte, ils menacent de faire grève le 16 novembre 2015.
Février 2008
Une nouvelle page s’ouvre alors sur le prix des carburants à la pompe qui oppose depuis longtemps le gouvernement aux travailleurs du secteur des transports terrestres. Bras de fer qui, selon ces syndicalistes, n’existerait pas si le pétrole issu de notre sous-sol était raffiné par la Société nationale de raffinage (Sonara) au lieu d’être importé. Et si le pétrole consommé au Cameroun obéissait à une subvention ciblée. L’épisode le plus récent est l’augmentation, le 30 juin 2014, du prix de trois produits, à savoir : le litre de super qui passait de 569 à 650 Fcfa, celui du gasoil qui augmentait de 520 Fcfa à 600 Fcfa et la bouteille de gaz domestique de 12,5 Kg qui augmentait de 500 Fcfa. Le gouvernement indiquait ne plus être à mesure de prendre en charge les subventions de ces carburants. Car, selon lui, de 2008 à 2013, celles-ci ont coûté à l’Etat «1.200 milliards de Fcfa et 157 milliards de Fcfa pour les six premiers mois de l’exercice 2014».
On se souvient qu’en février 2008, pour s’opposer à la hausse du carburant, des syndicats de taxis avaient appelé à une grève générale. Le 24 février de cette année-là, le mot d’ordre de grève avait dégénéré en des revendications collectives et des casses dans certaines villes du Cameroun, occasionnant dans la foulée des morts et plusieurs dégâts matériels.
avec mutation-online