Un rêve temporairement perdu dans l’espace ? Seize heures après son lancement depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan par une fusée ukrainienne, le premier satellite de l’Angola a perdu le contact avec la Terre. L’étoile de la République d’Afrique centrale qui se rêvait en puissance spatiale africaine ne brille pas encore dans l’immensité de l’espace.
A Baïkonour, à Moscou, à Kiev comme à Luanda, on tend les oreilles en direction de l’espace. Seize heures après son lancement, c’est le « silence radio ». Angosat-1, le premier satellite de l’Angola mis en orbite, ne répond plus. « Le contact a cessé temporairement, nous avons perdu la télémesure »,indique une source russe à l’agence AFP.
Silence radio, seize après le lancement
La saga avait pourtant bien commencé pour faire briller l’Angola, aux côtés de l’Algérie, du Ghana ou encore du Maroc, comme puissance spatiale africaine. En 2009, Luanda a signé avec Moscou, un accord pour la construction à hauteur de 280 millions de dollars -essentiellement financés par des banques russes- d’un satellite, son lancement et sa mise en orbite pour 15 ans.
Ce mardi 26 décembre à 19h (GMT), la fusée Zenit-2SB, fabriquée par l’entreprise ukrainienne Yuzhmash, a décollé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, pour mettre en orbite l’engin spatial angolais baptisé Angosat-1. Ce dernier devait contribuer à l’amélioration des télécommunications depuis l’espace, l’accès à l’internet et la retransmission télévisée pour les zones reculées du pays.
Pour remplir sa mission, l’accord russo-angolais a même prévu la construction d’un centre de contrôle à Luanda dont les équipes sont composées de cosmonautes angolais formés en Russie, au Brésil, en Chine ou au Japon. Malgré les précautions, le contact avec Angosat-1 a été perdu 16 heures seulement avant sa mise en orbite.
La dérive d’Angosat-1 risque de ternir l’étoile de l’Angola dans l’espace
A l’heure actuelle, le scénario le plus probable est celui d’une dérive de l’engin dans l’immensité de l’espace. Mais une source citée par l’agence publique Ria Novosti rassure. Les experts disposeraient encore de 11 heures pour tenter de rétablir le contact avec l’appareil avant de déclarer une perte définitive, selon cette source.
Un délai qui ouvre la voie à toutes les formes de spéculation mettant en parallèle cet incident avec les récents échecs russes dans le lancement d’engins dans l’espace. Dans les capitales concernées, l’espoir de rétablir le contact avec Angosat-1 est plus que vivace. Dans le cas contraire, c’est tout le rêve spatial de l’Angola qui se brise et son éclat de puissance africaine de l’espace qui se ternit.
Avec latribuneafrique