Ce dimanche 24 décembre, Pékin a annoncé le lancement du plus gros hydravion du monde : l’AG600. L’appareil, qui est capable de se poser sur l’eau et d’en redécoller, est le nouvel exemple de la volonté chinoise de s’affranchir des grands constructeurs aéronautiques, l’américain Boeing et l’européen Airbus.
L’AG600 a une portée de 4 500 km et peut rester jusqu’à 12 heures en vol avec 50 personnes à son bord. Cet hydravion, le plus gros appareil capable de se poser sur l’eau et d’en redécoller, est officiellement destiné à la lutte contre les feux de forêt et le sauvetage en mer. Mais ses capacités pourraient tout aussi bien être utilisées par Pékin pour affirmer son influence sur des îles stratégiques – mais disputées entre les pays riverains – de la mer de Chine.
Depuis une quinzaine d’années, la Chine avance sur son programme de développement de sa propre industrie aéronautique, afin d’alléger sa dépendance envers les grands constructeurs mondiaux : l’américain Boeing et l’européen Airbus.
Une semaine avant le décollage du AG600, la Chine annonçait le 17 décembre dernier le deuxième vol d’essai du premier moyen-courrier de conception chinoise, le C919, qui pourra transporter 168 passagers avec un rayon d’action de 5 500 km. Un avion qui a pour objectif direct de concurrencer à la fois le Boeing 737 et l’Airbus A320.
Avec RFI