Une société israélienne a mis au point un plastique du futur qui devrait avoir de beaux jours devant lui. En effet, celui-ci est biodégradable, très résistant et respectueux de l’environnement. Peut-on croire que ce type d’emballage puisse un jour remplacer l’actuel plastique représentant un véritable fléau ?
Comme le rappelle Consoglobe, 300 millions de tonnes de plastiques divers sont produites chaque année et environ 8 à 12 millions terminent leur course dans nos océans. La start-up TIPA, fondée en Israël il y a trois ans, est partie de ce constat pour mettre au point un matériau qui présente des caractéristiques révolutionnaires.
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Il s’agit d’une sorte d’emballage qui a la même texture que le plastique, le même bruit et la même apparence que le plastique traditionnel. Cependant, ce matériau n’est pas un dérivé du pétrole et se décompose en 180 jours environ. Comme l’indique la fondatrice de TIPA Daphna Nissenbaum pour le site We Demain, le processus est directement inspiré de celui de la décomposition :
« Prenons une orange. Vous mangez le contenu de l’orange, puis la pelure peut être mise au compostage. Le but était de créer un emballage qui se comporte exactement de la même manière. Les polymères que nous utilisons se décomposent en parties minuscules qui sont ensuite mangées par les bactéries ; les bactéries créent le compost, et les emballages deviennent donc une ressource. »
Ainsi, le matériau mis au point par TIPA aurait tous les avantages du plastique sans les inconvénients, une invention qui a tout l’air d’être salutaire à un moment où l’accumulation des déchets plastiques représente un véritable défi pour l’humanité. Rappelons que le plastique est partout, pas seulement dans l’industrie agro-alimentaire que celui-ci met plusieurs centaines d’années à se dégrader.
Évidemment, si dans une société idéale l’humanité devrait changer ses habitudes et éviter complètement le tout jetable, la société TIPA a le mérite de proposer une solution immédiate. En revanche, le matériau s’avère être deux à trois fois plus cher à produire que les plastiques classiques et cela peut être un réel inconvénient quant à sa démocratisation à grande échelle. Néanmoins, la société se défend en indiquant que toute nouvelle technologie met du temps à s’implanter et qu’un travail est actuellement fait pour tenter de baisser les prix.
Sources : We Demain – Consoglobe