La Banque africaine de développement (BAD) mettra à la disposition du Sénégal 70,61 millions d’euros pour l’édification de son Parc technologique numérique. Objectif ? Faire du pays un centre d’excellence des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
La décision a été approuvée à l’issue du conseil d’administration de l’institution financière panafricaine réuni le 21 octobre à Abidjan. Un tel appui se justifie, explique la Banque dans un communiqué, par le fait de vouloir « contribuer à promouvoir le Sénégal comme centre d’excellence des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et comme cadre d’implantation de centres d’appels, d’e-commerce, de services Internet sans fil, de pôles de développement de logiciels ainsi que d’autres segments du marché des TIC ».
La ville numérique de Diamniadio entre dans le cadre du programme Parc des technologies numériques (PTN), une composante du Plan Sénégal émergent (PSE).
Incubateur
L’infrastructure, qui pourrait générer 35 000 emplois directs et 105 000 emplois indirects à l’horizon 2025 selon la BAD, sera implantée au sein du nouveau pôle urbain de Diamniadio (à la périphérie de la capitale sénégalaise) polarisant les agglomérations alentour de Diass (site d’implantation du nouvel aéroport international Blaise-Diagne), de Sébikotane et du Lac Rose.
Selon un calendrier publié par la banque panafricaine [PDF], le début des travaux est prévu en janvier 2016 pour un début d’exploitation en mars 2017.
Le parc visera en particulier à « créer une solide base informatique qui permettra au Sénégal d’attirer des multinationales et des entreprises qui relocaliseront leurs activités dans ce nouveau centre urbain en développement », souligne la BAD.
À ce titre, plus d’une vingtaine d’entreprises, parmi lesquelles le groupe français de services informatiques Atos et l’opérateur de téléphonie mobile Tigo Sénégal ont déjà manifesté leur intérêt pour l’installation de leurs activités dans le futur Parc technologique numérique. Ce dernier sera également doté d’un incubateur destiné à doper les activités de jeunes diplômés axées autour des nouvelles technologies.
Valeur ajoutée
De même, cette infrastructure va contribuer à moderniser le fonctionnement du gouvernement, diversifier l’économie vers les technologies, développer des contenus et externaliser les processus d’entreprises, ou encore soutenir la recherche universitaire sur les technologies…
Sur le plan technique, la valeur que la BAD va ajouter à la mise en œuvre du projet réside essentiellement, détaille le communiqué, dans son avantage comparatif acquis non seulement dans le développement de parcs technologiques en Afrique, mais aussi, dans le soutien à d’autres projets de TIC : l’infrastructure d’e-gouvernement au Lesotho, le Parc technologique du Cap-Vert, l’Université virtuelle du Sénégal et le Centre d’excellence des TIC au Rwanda.
avec jeuneafrique