Le gouvernement camerounais peaufine actuellement un avant-projet de loi visant à étendre le secret bancaire à tous les établissements de microfinance (EMF) du pays, apprend-on dans un communiqué du Conseil national de crédit. Littéralement, le secret bancaire est l’obligation qu’ont les banques de ne pas dévoiler aux tiers, les informations sur les comptes bancaires de leurs clients, exceptés aux institutions telles que la justice, les agences d’investigation financières, etc.
Au fil des années, le secret bancaire est devenu très controversé, dans la mesure où il a permis de développer des mécanismes permettant à des personnes morales ou physiques de détenir des avoirs bancaires de façon plus ou moins anonyme. Dans de nombreux cas, ces avoirs proviennent des détournements de deniers publics, de trafics divers ou de la corruption.
L’extension du secret bancaire aux établissements de microfinance au Cameroun tient certainement du dynamisme de ce secteur dans le pays, qui compte environ 500 sur les 800 EMF recensés dans la zone Cemac. De plus, la taille de certaines EMF camerounaises égale celle de certaines banques commerciales. Il en est ainsi, par exemple, de Camccul, le premier réseau d’EMF du pays, qui a donné naissance à Union Bank of Cameroun, et dont le volume des actifs égale celui de la filiale camerounaise de BGFI Bank.
avec investiraucameroun