La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) s’est réunie hier et aujourd’hui pour évoquer les difficultés auxquelles était confrontée la filière, notamment la guerre des prix, rapporte AllAfrica.
Ces deux derniers mois, plus de 60 boulangeries ont fermé, ce qui inquiète même si ce chiffre est à relativiser par rapport aux 1750 boulangeries que compte le pays.
Plusieurs problèmes ont été évoqués. Tout d’abord, il semblerait qu’il y ait une surcapacité de production par rapport aux besoins réels, a souligné Anta Babacar, présidente de l’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis).
D’autre part, l’ouverture de nouvelles minoteries dans un marché déjà fortement concurrentiel a renforcé la surproduction de farine et attisé la guerre des prix sans pour autant profiter aux consommateurs, selon Makhtar Lakh, secrétaire général du ministre du Commerce, de la consommation, du secteur informel et des PME.
Troisièmement, ajoute-t-il, la distribution du pain semble échapper de plus en plus aux boulangers, ce qui fragilisent leurs installations et impacte la rentabilité de leur investissement.la distribution du pain constitue un véritable goulot d’étranglement du secteur.
Enfin, certains postes de dépenses, aujourd’hui importants, tels que les charges liées à l’emballage, aux invendus…ne sont pas intégrés dans la structure des prix qui a été établie il y a plus de 20 ans. Certes, elle fait l’objet de mises à jour mais sans que la structure même des prix n’ait été revue, selon Amadou Gaye, président de la FNBS.
Le secteur de la boulangerie au Sénégal représente un chiffre d’affaires annuel de FCFA 500 milliards, avec plus de 30 000 emplois directs et plus de 600 000 qui dépendent de ce secteur qui représente 3% du PIB ; 8 millions de baguettes sont produites chaque jour au Sénégal avec 1 300 t de farine.
Avec commodafrica